Levaïev menacé de boycott en Norvège

Levaïev menacé de boycott en Norvège
[Dimanche 06/09/2009 21:32]

http://www.actu.co.il/2009/09/levaiev-menace-de-boycott-en-norvege/

L’antenne américaine du groupe « Adalah » ( »justice » en arabe), qui défend les droits des minorités arabes en Israël, fait pression sur le gouvernement norvégien pour que celui-ci vende ses actions d’Africa-Israël dont le propriétaire n’est autre que  le milliardaire Lev Levaïev. C’est ce qu’indique dans son édition de dimanche le quotidien israélien « Israel Hayom ».

Adalah lui aurait conseillé de prendre exemple sur la ministre norvégienne des Finances Kristin Halvorsen qui a renoncé à ses investissements dans la société israélienne Elbit Systems, spécialisée dans les technologies électroniques avancées pour la Défense,

Rappelons que cette dernière a annoncé récemment que le fonds souverain norvégien excluait « pour des raisons d’éthique » la société Elbit Systems qui avait fourni un système de surveillance au « mur de séparation » en Judée-Samarie. Pour justifier sa décision, elle avait déclaré qu’elle ne voulait pas financer « des entreprises contribuant de manière aussi directe à des violations du droit humanitaire international ».

Pour en revenir à Adalah, il faut savoir que ce groupe œuvre inlassablement en Israël comme à l’étranger en faveur d’un boycott d’Israël. Et sa nouvelle cible serait donc à présent la grande société de Levaïev, qui « construit dans les colonies » et commet « d’autres violations des droits de l’homme ».

Après avoir mené son enquête, Adalah a accusé Africa-Israël d’être notamment responsable de projets immobiliers dans la localité de Matatyahou, ainsi que dans le quartier de Har Homa, à Jérusalem, et à Maalé Adoumim, qui se trouvent « au-delà de la ligne verte ».

Le climat a été très tendu ces derniers jours entre Israël et la Norvège, après l’incident d’Elbit. Mais les autorités norvégiennes auraient tenté de calmer le jeu par l’intermédiaire de leur ministre des Affaires étrangères Jonas Gahr Stoere. Lorsque le ministre israélien de la Défense Ehoud Barak a téléphoné vendredi à celui-ci pour lui faire part de son indignation, son interlocuteur a essayé de lui expliquer qu’il s’agissait de l’initiative d’un fonds privé sur lequel l’Etat n’avait aucun contrôle. Il aurait ajouté que le gouvernement norvégien avait beaucoup investi en Israël et le considérait comme « un pays ami ».

par Claire Dana-Picard