FREE PALESTINE
2 avril 2009

Israël ébranlé par les accusations de crimes de guerre à Gaza

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Israël ébranlé par les accusations de crimes de guerre à Gaza
1er avril 2009 - 19:18

1 avril 2009 (LPAC) —Des preuves accablantes se font jour sur les atrocités commises par Israël contre des civils, lors de l’opération« Plomb endurci » de décembre-janvier à Gaza.
Alors que s’élèvent de nouvelles menaces d’attaque contre Gaza par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le 1er mars, LaRouche dénonça dans les termes les plus virulents « les politiques militaires israéliennes, en Cisjordanie en 2002, au Liban en 2006 et à Gaza en 2008, qui sont explicitement calquées sur la façon dont les nazis procédèrent avec l’insurrection du ghetto de Varsovie [en 1943]. Cette politique est orchestrée par les Britanniques. Les Israéliens sont en train de se tuer eux-mêmes, en même temps qu’ils tuent les Arabes. Ils sont mus par une impulsion folle et suicidaire pour Israël. Ils sont les jouets, pas les joueurs. Si elle perdure, cette politique mènera à la destruction d’Israël. »
La semaine dernière, la presse israélienne, le quotidien Ha’aretz en tête, publia des révélations stupéfiantes, recueillies au sein même de l’Armée israélienne, sur des massacres de femmes, d’enfants et de personnes âgées non armées, par les soldats et les snipers de Tsahal. Des témoignages de soldats israéliens ayant participé dans l’opération « Plomb endurci » (1300 morts en 22 jours)ont été rassemblés par Danny Zamir, un officier à la retraite qui a présenté son dossier au bureau du chef d’état-major de Tsahal. Les soldats qui ont témoigné sont des diplômés du cours préparatoire prémilitaire Yitzhak Rabin du Collège Académique Oranim à Kyriat Tivon, connue en hébreu comme le Mechina Rabin.
Il a été révélé que des rabbins fondamentalistes, impliqués dans l’entraînement de terroristes ultra-orthodoxes (y compris ceux impliqués dans l’assassinat du Premier ministre israélien Yitzhak Rabin et dans le complot pour faire exploser la mosquée al-Aqsa et le Dôme du Rocher, les lieux saints de l’Islam à Jérusalem), avaient infiltré l’armée israélienne, y faisant circuler des écrits détaillant les « véritables règles d’engagement »qui devaient être utilisées à Gaza. Cependant, il ne s’agit pas d’une structure« parallèle » au sein de Tsahal, mais d’un mouvement remontant jusqu’au grand rabbin de l’Armée, le général de brigade Avichai Ronsky, ex-rabbin en chef d’une colonie en Cisjordanie, affilié à Ateret Cohanin, l’un des centres clés d’entraînement des terroristes fondamentalistes juifs.
Cette semaine, le professeur Richard Falk, rapporteur spécial des Nations unies sur la Palestine, déposa un rapport au Conseil des Droits de l’homme des Nations unies, appelant à une enquête officielle pour déterminer si des crimes de guerre avaient été commis à Gaza. « Enfermer des gens dans une zone de combat est une pratique rappelant les pires souvenirs du ghetto de Varsovie », lança-t-il.
En janvier 2002, nous avons repris un exposé paru dans Ha’aretz, montrant queTsahal se référait au précédent nazi d’élimination des Juifs dans le ghetto de Varsovie, pour former des militaires dans le combat contre les Palestiniens en Cisjordanie.
Un expert israélien nous a confié que les médias israéliens et américains doivent rompre le silence sur ces crimes et se concentrer sur les règles d’engagement et les ordres issus du ministre de la Défense et du directeur de cabinet, définissant quand tirer, qui est une menace, etc. Peu après le retour des combattants israéliens, Danny Zamir, directeur de programme au Mechina Rabin, invita des vétérans ayant participé à l’opération Plomb endurci, qui étaient d’anciens diplômés de l’école, à s’exprimer devant les étudiants. Zamir reconnut qu’il ne s’attendait pas à une telle angoisse dans les récits des vétérans, qui disaient se sentir complices de meurtres exécutés de sang-froid. Les 19 et 20 mars, Amos Harel, journaliste à Ha’aretz, commença à écrire sur ces témoignages. En voici quelques extraits :
« Un commandant d’escouade nommé Aviv raconte : "Nous étions censés rentrer dans une maison avec un véhicule blindé pour enfoncer la porte et commencer à ouvrir le feu… J’appelle cela un meurtre… Nous étions censés remonter étage par étage et tirer sur toute personne identifiée. C’était des terroristes parce qu’ils ne s’étaient pas enfuis. J’ai essayé d’exercer une influence en vertu de ma position de subordonné pour changer cela."

« Plutôt que de simplement entrer et massacrer les gens, Aviv demanda, par mégaphone, aux familles de quitter les lieux et de coopérer pour vérifier qu’ils n’avaient pas d’armes. Mais les jeunes soldats lui demandèrent pourquoi il faisait cela, et lorsqu’il leur répondit "nous ne voulons pas tuer des civils innocents", un autre soldat rétorqua : "Hein ? N’importe qui se trouvant là est un terroriste, c’est bien connu." Et son camarade de renchérir : "Ouais ! On doit tuer tout ce qu’on y trouve !" »
Ram rapporta au rassemblement de Mechina Rabin que l’un des facteurs déterminants dans l’émergence de cette culture qui justifie de tuer des civils palestiniens, sont les rabbins de brigade qui ont fait de la bataille de Gaza une mission religieuse. « Leur message était très clair : Dieu nous a amenés sur cette terre, et maintenant nous devons expulser les Gentils qui interfèrent avec notre Terre sainte. »
Aujourd’hui, les experts israéliens s’inquiètent de l’influence croissante du rabbinat militaire sur les soldats qui partent au combat. Il souligna que ce phénomène était nouveau, remontant à l’arrivée du rabbin en chef de Tsahal, le général de brigade Avichai Ronsky, en 2006.
Sous Ronsky, la doctrine officielle devint celle d’« Eretz Israel » (le Grand Israël), et les fondamentalistes du rabbinat militaire encouragèrent les conscrits à se battre à Gaza comme s’il s’agissait d’une guerre sainte. Le document de référence pour cette doctrine a été publié par le rabbinat militaire, spécifiquement pour l’opération Plomb endurci, dans un ouvrage intitulé Combattez pour mon combat : une étude quotidienne pour les soldats. Il prescrit : « Lorsque tu éprouves de la pitié envers un ennemi cruel, tu es cruel envers les soldats purs et honnêtes. » Ou encore : « Une interdiction biblique existe quant à l’abandon d’un seul de ses [d’Eretz Israel] millimètres aux Gentils…. »
Même avant le raid sur Gaza, Ronsky avait été identifié comme un dangereux élément radical. Amos Harel écrivait en octobre 2008 dans Ha’aretz que sa nomination à ce poste était une concession aux colons d’extrême-droite.
L’expert cité plus haut nous a indiqué que les violations par Israël des lois les plus élémentaires de la guerre font partie d’un changement culturel, provoqué par l’occupation à long terme de la Palestine. Selon lui, ce fut l’un des facteurs décisifs dans le vote en faveur de l’extrême droite de février 2009. Suite à l’occupation, dit encore cet expert, Israël devient une société plus violente, phénomène qui menace la société elle-même et inquiète les patriotes qui chérissent Israël, malgré tous ses défauts, pour ses idéaux en tant que démocratie humaniste.

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