FREE PALESTINE
12 mars 2009

Le sionisme est une incurable maladie de l’esprit

Le sionisme est une incurable maladie de l’esprit

Un jour, j’ai perdu mes gants dans un café, à Genève. Croyez-moi, il est difficile, quand il fait vraiment froid, de circuler en moto sans gants. J’ai donc été m’acheter une nouvelle paire de gants et j’étais en train de payer avec une carte de crédit lorsque le vendeur, dont je savais qu’il venait d’Israël, a essayé de lancer quelques remarques en me demandant quelle était la signification de mon nom de famille. Je lui ai dit qu’il était lié à la ville de Naplouse, dont ma famille est originaire.

Soudain, son visage prit un air absolument stupéfait. « Où est Naplouse? » demanda-t-il, « je n’en ai jamais entendu parler. » Alors, après avoir réalisé que je savais bien qu’il essayait de se payer ma tête, il fit semblant de se souvenir, « Ah, vous voulez dire Shkheim? » Compte tenu de ma détermination à ne pas apprendre ces vilains noms que les aliénés du sionisme ont tiré de l’oubli afin d’effacer notre identité, ce nom ne me disait assurément rien. Mais c’était mon tour maintenant. Bien que j’aie su d’où il venait, je lui demandai « Et vous êtes...d’où? ». Comme il souriait pour me répondre, j’adoptai sur mon visage la même expression qu’il avait donné au sien quelques instants plus tôt : « Israël? Où est-ce que ça se trouve? », puis après une courte pause « Ah, vous voulez dire le pays de Canaan, la Palestine. »

Voyez-vous, si vous voulez me le faire à coup de Bible, eh bien il n’y a pas d’Israël non plus, et je l’ai bien expliqué à ce crétin. Voilà donc où nous nous trouvions soudain ; ma famille vient d’un endroit qu’il appelle Shkheim, et ce type se dit Palestinien. Les voies du Seigneur sont vraiment impénétrables, mais je Lui rendis grâce qu’au moins mon nom ne soit pas Zaïd Shkheimy. « Je vous souhaite une bonne journée »,dis-je à mon ami israélien. C’était en fait une journée très froide, mais magnifiquement ensoleillée pour sillonner les routes. Les gants avaient réchauffé mes mains sur la moto, mais mon coeur était encore glacé. Je ne supporte pas les voleurs qui vous volent vos gants, ni tout autre sorte de voleurs.

C’est alors que je finis par en prendre conscience. Le sionisme est une maladie, car enfin il faut plus qu’une idéologie tordue pour que les gens se mettent à penser de la sorte. Cela requiert un grand bond à un niveau d’immoralité d’un ordre supérieur pour faire entrer cette mentalité dans la tête de vos partisans. Le sionisme n’est pas seulement un mouvement politique, mais il représente dans son essence une vue profondément dérangée de l’ordre du monde, qui traduit un état terriblement dérangé du cerveau.

En vérité, nier l’existence d’une société vibrante comme l’était la société Palestinienne au début du vingtième siècle et décrire la Palestine comme « une terre sans peuple pour un peuple sans terre » est une maladie de l’esprit.

Prétendre faire valoir des revendications de propriétés sur des biens immobiliers après un intervalle de plus de 2000 ans avec la même assurance que des gens qui auraient vécu là la veille encore est une maladie de l’esprit.

Décrire l’immigration coloniale en Palestine de gens venus d’Europe sans aucun lien historique prouvé avec les anciens Israélites – et dont les grands, grands, grands, etc. parents n’ont jamais mis les pieds ici – comme une sorte de « retour » à cette terre est la marque d’une perversion grave de la compréhension et du mauvais emploi du mot « retour », et ne peut être que la marque d’un esprit malade.

Blâmer les Palestiniens pour leur attitude déraisonnable lorsqu’ils ont rejeté le plan de partage de 1947, qui donnait aux Juifs une stupéfiante moitié de la Palestine dont ils ne possédaient que 7%, est une maladie de l’esprit.

Demander aux Arabes, à cette époque, de consentir pacifiquement à une telle partition, où 86% de la terre prévue pour l’état Juif proposé était possédé et habité par des Palestiniens, est une maladie de l’esprit.

S’emparer finalement, par la guerre, de 78% de la Palestine, contraindre les populations à fuir par des massacres délibérés, et appeler cela une guerre d’indépendance est une maladie de l’esprit.

Démentir l’existence de massacres orchestrés et de l’éradication de centaines de villages Palestiniens en 1948, et dénoncer les historiens Israéliens qui plus tard ont mis au jour ces faits comme des « Juifs qui s’auto-haïssent » est une maladie de l’esprit.

Prétendre qu’avoir échappé aux horreurs d’Auschwitz-Birkenau, de Treblinka, et de Dachau est une justification suffisante pour le meurtre, l’expulsion, et l’occupation du pays d’un autre peuple innocent est une maladie de l’esprit.

Faire une loi qui permet à tout habitant de Pologne, de Hongrie, de New York, du Brésil, d’Australie, d’Islande, ou même de la planète Mars, qui se trouve avoir la bénédiction d’avoir une mère juive (même sans être capable de montrer la Palestine sur une carte) a un droit à « retourner » en Palestine supérieur à quelqu’un qui a été expulsé de sa propre terre, confiné à un misérable camp de réfugiés, et qui possède encore les clés de sa maison est la marque d’un esprit malade.

Prétendre que c’est le Seigneur qui a voulu le vol et l’occupation de la terre d’autrui en prétendant que c’est Lui qui a promis cette terre exclusivement aux Juifs, et de se faire sérieusement l’avocat du mythe d’une terre promise par le Tout Puissant à Ses enfants favoris comme excuse pour ce crime est une maladie de l’esprit.

Aller faire les poches des nations du monde pour compenser les atrocités des Nazis, tout en refusant obstinément une simple reconnaissance de culpabilité, et moins encore une compensation ou un rapatriement, pour la catastrophe qui s’est abattue sur le peuple Palestinien est une maladie de l’esprit.

Continuer à rabâcher, au monde que l’on fait chanter, les souffrances des Juifs du temps d’Hitler il y a 70 ans, alors qu’en même temps on inflige aux Palestiniens d’aujourd’hui un destin comparable à celui des Juifs dans le ghetto de Varsovie est une maladie de l’esprit.

Imposer un sentiment de culpabilité collective à la totalité de la civilisation occidentale en raison de l’Holocauste et criminaliser tout débat historique légitime quant à la nature et à l’étendue de cet horrible événement est la marque d’un esprit malade.

Imposer au peuple Palestinien une incarcération virtuelle dans des cages dégradantes, détruire leurs moyens d’existence, confisquer leurs terres, voler leur eau et déraciner leurs arbres, puis condamner leur résistance légitime comme étant du terrorisme est une maladie de l’esprit.

Croire que vous avez le droit de chasser les Palestiniens dans une capitale Arabe, en 1982, puis de bombarder les civils sans discrimination pendant trois mois sans répit, tuant des milliers d’innocents, est une maladie de l’esprit.

Encercler les camps, civils, de Sabra et de Chatila après avoir évacué les combattants pour lâcher sur eux une meute de chiens assoiffés de sang (en leur fournissant même l’éclairage pour assurer leur efficacité) puis nier toute responsabilité dans ce carnage est la marque d’un esprit malade.

Déclare publiquement que l’on va briser les os des lanceurs de pierres Palestiniens pour les empêcher de lancer des pierres et de mettre effectivement en oeuvre une telle politique est une maladie de l’esprit.

Avoir le sadisme d’assouvir sa vengeance sur les familles innocentes de lanceurs de bombes suicides en les punissant par le dynamitage de leur maison est la marque d’un esprit malade.

Qualifier de « généreuse » l’offre de donner aux Palestiniens 80% des 22% de ce qui est leur terre originelle est la marque d’un esprit malade..

S’imaginer que vous avez le droit de continuer à humilier les Palestiniens à bout portant en les forçant à faire des heures de queue pour se déplacer entre leurs villages, obligeant des mères à accoucher aux checkpoints est la marque d’un esprit malade..

Raser le camp de réfugiés de Jénine sur la tête de ses habitants et nier toute culpabilité est un état de négation de la réalité symptomatique d’une grave maladie de l’esprit.

Construire, sous un prétexte de sécurité, un énorme Mur de séparation qui sépare les fermiers de leurs terres et les enfants de leurs écoles, tout en volant encore plus de terre à mesure que le Mur zigzague librement et emporte de la terre Palestinienne est une maladie de l’esprit.

Laisser derrière soi, au cours des 10 derniers jours d’une guerre perdue au Liban, plus d’un million de bombes à fragmentation qui n’ont d’autre but que de tuer et de blesser des civils non prévenus et le produit d’une grave maladie de l’esprit.

Croire que le monde entier n’a d’autre projet que de vous nuire et dénoncer toute critique de la politique raciste de l’état d’Israël comme une position antisémite, dont la plus récente victime n’est autre que le président Jimmy Carter, celui là même qui vous a apporté la paix, c’est la marque d’un esprit malade.

Posséder, au milieu d’un monde Arabe non nucléaire, plus de 200 têtes nucléaires capables de réduire en cendres la planète entière, en plus de disposer de l’arsenal le plus avancé au monde tout en continuant à se présenter comme une victime est la marque d’un esprit malade.

Oui, et le fait que ce vendeur, dans la pacifique ville de Genève, se sente si peu en sécurité qu’il refuse de reconnaître le nom de la plus grande ville de Cisjordanie qui vit sous l’occupation brutale de son pays, n’est, cela est triste à dire, que la marque d’un esprit malade.

C’est tout ce qu’il y a à dire, mesdames et messieurs : le sionisme est une incurable maladie de l’esprit.

Prenez bien soin de vous, et si vous allez à moto, faites le en toute sécurité !

Zaïd Naboulsi est avocat. Il a travaillé pendant de nombreuses années pour les Nations Unies à Genève. Il a passion pour les (glorieuses) Harley Davidson.

Commentaires
S
Isidore, vous faites des progrès!<br /> Vous n'aviez jamais dénoncé les responsabilités d'Israèl à l'égard (et à la souffrance) du peuple palestiniens, (c'est bien)!!<br /> <br /> Mais pourquoi, ne parlez vous pas du racisme que porte Israèl envers les arabes? Avant de me juger sur ma "haine"??<br /> Sur les murs de Gaza il y a écrit "kill all arab", mais pas seulement sur les murs, mais dans le coeur de l'Israèlien.<br /> <br /> Il est difficile de comprendre qu'une nation assassine des enfants, et 95% de leur peuple soutiennent ces assassinats.<br /> Sans parler des arabes vivants en Israèl, leurs maisons ont des grillages contre les jets de pierres et plus grave encore, (allez donc voir les vidéos qui circulent sur dailymotion), on voit des femmes arabes d'un certain âge se faire battre par des enfants israèliens.<br /> <br /> C'est honteux, alors que nous apprenons à nos enfants d'être respectueux envers les adultes, peu importe la nationalité, en Israèl les arabes sont traités comme des animaux.
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I
Affligeant de mauvaise foi. Personne, ici du moins, ne nie et les souffrances des Palestiniens et les responsabilités d'Israël. Mais ces dernières ne peuvent servir d'argument à toutes les ignominies et à construire un discours où il n'y a plus d'Israéliens ou plus de Juifs.<br /> Dans le cas de Shilbye, il s'agit manifestement d'autre chose que d'essayer d'entendre les arguments d'autrui (je ne parle pas d'y adhérer), il s'agit seulement d'accuser l'autre de la haine qu'on lui porte.
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S
Vous parlez de haine qui empêche de compendre et de lire, délolé mais l'histoire et l'actualité nous permet de croire en cette article "continuer à râbacher, aux monde que l'on fait chanter les soufrances du temps d'Hitler...alors quand même temps on inflige aux palestiniens aujourd'hui un destin comparable à celui des juifs...) Cet véridique et pas "puant", ( toutes les personnes de bon sens et humaine son d'accord) c'est vous qui avez un problème avec "la réalité" des évènements et "l'ignorance", c'est vous que la haine empêche de lire, comprendre, d'ouvrire les yeux sur la violence et la folie d'Israèl, et d'êtes insensibles à la souffrance et aux cris des autres.
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I
La haine empêche de lire et comprendre ce que les autres écrivent. L'ignorance y contribue. L'article et le commentaire que j'en faisais se référait - tout le monde ou presque l'aura compris - aux réparations payées par l'Allemagne et certains pays européens (tous complices mais pas tous prêts à le reconnaître).
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S
Doit on comprendre de votre raisonnement, que les palestiniens doivent en quelque sorte "payer" pour les fautes commisent par les nazis?? Ni les palestiniens ni le monde arabe n'ont participés à l'extermination du peuple juifs. Si vous avez une demande de "réparation" à faire (comme vous le dite si bien), adressez vous à l'Allemagne. Je conclu que vous êtes "malade", tout comme l'entité sioniste.
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