Témoins à Gaza
Témoins à Gaza |
AUTEUR: Barbara Lubin et Josie Shields (MECA) Traduit par Pedro Da Nóbrega |
Extraits de témoignages de Barbara Lubin et Josie Shields De Gaza Ville, Gaza, Palestine « Je suis entrée dans la Bande de Gaza mercredi soir avec mon amie et collègue militante Sharon Wallace après avoir attendu 10 heures à la frontière entre l’Egypte et Gaza. Les destructions et traumas sont bien plus grands que ce à quoi je m’attendais. »
« Au-delà de toutes les dévastations que j’ai pu constater, il y a une histoire en particulier qui me semble devoir être portée à la connaissance du monde. J’ai rencontré une mère, qui était chez elle avec ses dix enfants quand les soldats israéliens ont fait irruption dans sa maison. Les soldats lui ont demandé de choisir cinq de ses enfants pour les donner « en tribut à Israël." Comme elle poussait des hauts cris, terrorisée, ils ont réitéré leur demande en lui disant que sinon, ils choisiraient pour elle. Alors ces soldats ont assassiné cinq de ses enfants sous ses yeux. Le concept de "morale juive" est vraiment mort. Nous pouvons nous comporter comme des fascistes, terroristes et nazis comme n’importe qui. » « Aujourd’hui, j’ai visité le camp de réfugiés de Jabaliya et le quartier de Zaytoun à Gaza Ville, deux des zones les plus durement éprouvées par les brutales attaques d’Israël. Des pharmacies, des écoles et des maisons ont été touchées sans aucune distinction à Jabaliya. Mohammed, un de nos bénévoles à Gaza, a été obligé, avec sa famille, d’évacuer sa maison en raison des intenses bombardements sur cette zone. » « A Zaytoun, j’ai vu des familles ramassant des morceaux de bois sur les arbres calcinés. Le blocus qui dure depuis presque deux ans a privé les gens de gaz domestique. Les familles, terrorisées, essaient donc d’allumer des feux pour se réchauffer et cuisiner le peu de nourriture qu’elles trouvent. » « J’ai parlé aux gens dans les rues qui me racontaient des récits de chiens errants dévorant leurs voisins tués, de proches se vidant de leur sang en agonisant parce qu’Israël interdisait l’entrée des ambulances dans la zone, de soldats prenant d’assaut les maisons pour battre et assassiner les habitants. » L'hôpital Al Quds a été directemment frappé par l'artillerie israélienne le 16 janvier. Les patients ont du être évacués pour échapper aux flammes.
Source : http://mecaforpeace.blogspot.com/ |