Bonjour,
A la séance de ce vendredi 16 janvier, deux propositions de résolution on été abordées.
La majorité (PS-CDH-ECOLO) a préféré ne pas aborder la résolution du MR et a fait voter sa propre résolution. Le Groupe MR s’est abstenu sur la résolution de la majorité et a défendu sa propre résolution.
Cette abstention est expliquée dans le communiqué dont vous trouverez copie en annexe. Proposition_de_r_solution_PS_CDH_ECO
Par ailleurs, Mustapha El Karouni estime que la résolution PS-CDH-ECOLO n’est pas équilibrée et témoigne d’une vision particulière du conflit.
Dans un contexte de guerre aussi intense, il convient de prendre de la hauteur et de ne pas jeter de l’huile sur le feu.
Au-delà des demandes formulées qui rejoignent celles du Groupe MR, qui sont tout à fait acceptables, on peut constater un parti pris dans la résolution de la majorité, parti pris qui n’est pas « pro palestinien », contrairement à ce qui a été soutenu par certains intervenants. Jugez-en.
En effet, la résolution indique que l’offensive de l’armée israélienne est une riposte aux tirs des Palestiniens.
Utiliser le terme riposte implique que ce sont les Palestiniens qui sont à l’origine de cette guerre alors que selon la version Palestinienne, la trêve a été rompue par Israël par une incursion militaire le 4 novembre.
La résolution « dénonce et condamne avec force la riposte disproportionnée de l’armée israélienne sur la bande de Gaza » et « dénonce et condamne néanmoins avec forces les tirs de roquette et d’obus du Hamas en direction des villes d’Israël ».
En ne condamnant que le caractère disproportionné de la riposte israélienne et en condamnant purement et simplement les tirs de roquettes et d’obus du Hamas, cette résolution établit une curieuse distinction (notamment au regard du droit international et humanitaire) : les Palestiniens n’ont aucuns droit de tirer des roquettes, mais par contre l’armée israélienne peut attaquer militairement pour autant que ce ne soit pas disproportionné !
Cette position entretient la logique du « deux poids, deux mesures », contraire au principe d’équidistance défendu par la diplomatie belge.
Il y a dès lors lieu de se poser des questions sur l’attitude de certains partis politiques et députés qui sont, au minimum, en pleine contradiction ! ECOLO qui propose des amendements au niveau fédéral lorsqu’il est dans l’opposition vote cette résolution au Parlement bruxellois sans amendements lorsqu’il est dans la majorité ! Quant à l’attitude du PS et du CDH, elle a été de voter purement et simplement cette résolution.
Pour Mustapha El Karouni, qui s’est engagé en politique pour le changement, il n’est pas question d’entrer dans la logique des discours à géométrie variable en fonction du public visé. Il est également pour lui hors de question d’utiliser ce drame à des fins électoralistes comme c’est malheureusement le cas actuellement pour un certain nombre de personnes.
Mustapha El Karouni en tant « qu’homme de loi » et démocrate est particulièrement attaché à la résolution pacifique des conflits par le respect du droit. C’est la manière la plus sûre de pacifier les sociétés humaines. Mais il s’agit d’un travail de longue haleine puisque le droit international n’a pas encore atteint sa pleine maturité.
Une analyse attentive du travail et des positions des uns et des autres (comme cette résolution), permet de dévoiler certains comportements politiques et d’en tirer des leçons.
Mustapha El Karouni reviendra prochainement vers vous ce sur point.
Je me tiens à votre disposition pour tout renseignement complémentaire et vous remercie de diffuser le plus largement possible la présente.
Auteur : Mustapha El Karouni
Bruxelles, le 25 janvier 2009
Communiqué de presse
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Proposition de résolution relative à la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza
Vendredi 16 janvier 2009
Le Groupe MR est particulièrement inquiet de l’évolution de la situation au Proche-Orient où, depuis la fin du mois de décembre dernier, un conflit très violent oppose le gouvernement israélien au régime du Hamas. Cette nouvelle escalade de la violence interpelle tout particulièrement sur le sort dramatique vécu par les populations civiles des deux camps et, en particulier, la situation humanitaire des Gazaouis.
En déposant une proposition de résolution directement inspirée de celle qui a été cosignée et votée par des élus des partis démocratiques à la Chambre des représentants, le groupe MR entendait privilégier, d’une part, la cohérence de fond entre les positions des assemblées et, d’autre part, l’union de tous face à un drame qui ne mérite ni querelles ni de divisions politiques.
La seule et unique voie possible à ce conflit passe par la voie diplomatique. Le Groupe MR appelait dès lors le gouvernement bruxellois à inviter l’exécutif fédéral à soutenir :
Ø L’appel de l’ONU visant à l’application immédiate durable et respectée d’un cessez-le-feu entre les parties, ainsi que le retrait des troupes israéliennes de Gaza ;
Ø l’acheminement de l’aide humanitaire pour les populations civiles ;
Ø la levée de l’embargo imposé par le gouvernement israélien ;
Ø la poursuite de l’opération humanitaire visant à évacuer les enfants victimes du conflit et le maintien en stand-by l’équipe de B-FAST;
Ø la mise sur pied d’une force internationale de paix, avec une participation de l’EU, sous l’égide de l’ONU, afin de stabiliser, dès que le conflit sera éteint, la situation dans la bande de Gaza et dans le Sud d’Israël.
Le groupe MR espérait le soutien des autres groupes politiques à cette initiative et une contribution à la cohérence de la position belge sur le conflit. Rappelons que dans les différentes instances internationales, c’est l’Etat fédéral qui siège et qu’il semblait, dès lors, important aux députés MR que nos représentants aient derrière eux le pays dans ses différentes composantes.
Le MR regrette que des groupes de la majorité ne se soient pas inscrits dans une démarche fédérale en invoquant « la sociologie particulière de la Région de Bruxelles-Capitale ». Doit-on en déduire que certains ont des principes à géométrie variable ?
Le MR rappelle qu’il partage les objectifs développés dans la proposition de la majorité mais qu’il s’abstient sur la démarche qui n’a pas envisagé, à tout le moins, le plus grand dénominateur entre les deux textes.