Communiqué de presse du Conseil des ministres du 23 janvier 2009 Lancement d'une opération B-fast d'aide humaniataire en faveur des victimes palestiniennes à Gaza Sur proposition de M. Karel De Gucht, ministre des Affaires étrangères, le Conseil des ministres a marqué son accord pour consacrer 110.000 euros pour une opération B-fast d'aide humaniataire en faveur des victimes palestiniennes des opérations militaires dans la Bande de Gaza. Le Conseil des ministres a par ailleurs autorisé B-Fast à reconstituer son stock de matériel offert au profit des victimes palestiniennes à Gaza et à remplacer le matériel consulaire abîmé ou volé lors de cette opération. B-FAST (Belgian First Aid & Support Team) est la structure d'intervention rapide chargée de l'organisation des secours d'urgence en cas de catastrophe à l'étranger, créée par le Conseil des Ministres du 10 novembre 2000. Pour plus d'informations : Service Communication du Conseil des ministres
Opération B-fast à Gaza
Service de presse de M. Karel De Gucht, ministre des Affaires étrangères
M. Vincent Stuer
02/501.84.06 - 0473/29.04.43
vincent.stuer@
Direction générale Communication externe - Chancellerie du Premier ministre
Annexe à la note au Conseil des Ministres, opération B-FAST Gaza
Volet suivi médical
1. Retroactes
Dans sa note au kern du 09/01/09, le gouvernement a décidé d’évacuer vers la Belgique des enfants mineurs blessés de la bande de Gaza pour qu’ils reçoivent des soins médicaux adéquats.
Le 14 janvier 2009, un avion de l’Armée belge a transféré 6 enfants depuis El-Arish, en Egypte vers la Belgique. Ces enfants avaient été évacués de Gaza vers l’Egypte sous le contrôle de l’OMS et du CICR.
A l’aéroport de Melsbroek, ces patients et leur accompagnateur ont été accueillis par des représentants du service Gestion de crise du SPF Santé publique.
Sous leur coordination, la Croix-Rouge Flandre s’est occupée du transfert vers les différents hôpitaux.
Sur la base de la disponibilité des lits, transmise par les hôpitaux au centre de crise du SPF Santé publique, les enfants ont été hospitalisés dans les hôpitaux suivants de la Région bruxelloise:
Patient 1: Hôpital Universitaire des enfants Reine Fabiola
Patient 2: Hôpital Saint-Pierre
Patient 3: Militair Ziekenhuis Neder-Over-Heembeek
Patient 5: Universitair Ziekenhuis Brussel
Patient 6: Hôpital Universitaire des enfants Reine Fabiola
Patient 7: CHU Brugmann
Cette répartition a été faite sur la base de la pathologie des patients et des services disponibles. Cela a été possible grâce à une concertation préalable entre l’équipe de coordination du SPF Santé publique (coordinateur et médecin spécialiste) à Al Arish, la cellule de crise du SPF Santé publique et les hôpitaux concernés.
Tous les enfants étaient accompagnés d’un membre de leur famille. L’accueil de ces personnes a été prévu, pour la durée de l’hospitalisation, dans les hôpitaux respectifs.
2. Situation actuelle
Par l’intermédiaire du centre de crise du SPF Santé publique, une permanence pour le suivi et l’accompagnement a été mise sur pied pour l’hospitalisation. Au début, il y avait un contact quotidien entre le SPF et les hôpitaux pour le suivi tant de la situation médicale que des besoins psychologiques. Tant pour les patients que pour les accompagnateurs. Aujourd’hui, ce contact se fait en fonction des besoins.
Le 16/01/2009, la Santé publique a utilisé dans sa communication les éléments suivants, dans le souci de préserver la vie privée et l’anonymat des patients :
Les six enfants évacués de la bande de Gaza, qui ont été admis dans différents hôpitaux bruxellois présentent actuellement un état stable sans risque vital immédiat mais souffrent d’un stress post-traumatique important.
Tous sont porteurs de lésions traumatiques sévères provoquées par des armes de guerre. Les lésions dominantes sont :
- traumatismes thoraciques accompagnés de lésions vertébrales, de lésions de la moelle épinière et de paralysie des membres inférieurs (paraplégie).
- traumatismes abdominaux et perforations d’organes digestifs, opérées avant le transfert, accompagnés de complications pulmonaires et de plaies profondes délabrantes nécessitant des soins aigus.
- fracture ouverte du fémur
- amputation de plusieurs doigts aux 2 mains suite à l’explosion d’un projectile.
Des examens complémentaires ont été pratiqués dès l’arrivée des enfants afin de préciser la sévérité des lésions et d’adapter les traitements. Plusieurs interventions ont ensuite été pratiquées :
- intervention neurochirurgicale visant à corriger la compression de la moelle épinière
- intervention visant à nettoyer les plaies et limiter les risques d’infection, dans l’attente d’une intervention chirurgicale orthopédique réparatrice.
- mise en place d’un drain thoracique et fibroscopie bronchique sous narcose
Le rétablissement sur le plan médical et le séjour se passent bien pour l’instant. Un certain nombre de patients a subi une intervention vitale. Dans au moins deux cas, l’intervention chirurgicale en Belgique a sauvé la vie des enfants.
Toutefois il a été constaté que le nombre très élevé de visites de sympathisants aux patients posait des problèmes d’organisation. Le SPF Santé publique a communiqué pour sensibiliser la population à cette aspect.
Le tableau suivant, dressé sur la base des données qui nous ont été fournies par les hôpitaux, donne un aperçu général de la situation actuelle et des prévisions.
Ces dates de sortie prévues sont utiles pour préparer l’accueil des patients et de leur accompagnateur, ainsi que leur retour.
PT âge accompagnement Eta médical Hospitalisation prévue jusqu’à (estimation) Consultation ou traitement futur
1 2 ans 6 M Mère Stable inconnu Besoin revalidation
2 6 ans 10 M Mère Stable 23/jan 28 of 30 jan consultation de suivi
3 18 ans Père Stable 30/jan
4 6 ans 7 M Oncle Stable 15/féb Besoin revalidation
5 10 ans Cousin Stable 30/jan Besoin revalidation
6 16 ans Père Stable 15/féb Prévoir en mai 09, une intervention reconstructive
Besoins médicaux ou psychosociaux
La mise au point de la thérapie médicale à venir et des possibilités de revalidation en Belgique ou ailleurs continuent à être suivies. La clarté sur la prise en charge du coût médical sera confirmée lors du présent conseil des ministres, via un projet d’AR.
Un soutien psychologique individuel aux différents patients est nécessaire et sera prévu dans le futur trajet d’accompagnement, tant pour les patients que pour les accompagnateurs.
3. Conclusion
Le SPF Santé publique, service Gestion de crise, continuera à assurer le suivi du traitement médical et de l’hospitalisation et fera le nécessaire pour que le transfert dès la sortie de l’hôpital et le retour s’opèrent en toute fluidité.
Laurette ONKELINX