FREE PALESTINE
23 décembre 2008

Le pari israélien de l'Union européenne

Le pari israélien de l'Union européenne

Michel Bôle-Richard

A l'unanimité, les vingt-sept ministres des affaires étrangères de l'Union européenne ont décidé, le 8 décembre, de renforcer les liens avec Israël. Pourtant, le 3 décembre, le Parlement européen avait estimé qu'il n'était pas opportun de procéder à un approfondissement des relations avec l'Etat juif et avait lié ce "rehaussement" à l'amélioration de la situation sur le terrain et aux progrès accomplis dans le processus de paix. En cela, les députés européens n'avaient fait qu'appliquer la consigne édictée le 16 juin - date à laquelle ont été lancées les négociations - selon laquelle cette évolution devait s'effectuer "en tenant compte des intérêts des deux parties, et dans le contexte de la résolution du conflit israélo-palestinien", selon les propos tenus à l'époque par Benita Ferrero-Waldner, commissaire européen aux relations extérieures.

Six mois plus tard, bien qu'il n'y ait eu aucune avancée dans le processus de paix et aucune amélioration sur le terrain, les Vingt-Sept ont voté comme un seul homme un rapprochement avec Israël qui va permettre à l'Etat juif d'être associé beaucoup plus étroitement aux travaux et aux décisions de Bruxelles. Les Etats membres n'ont pas entendu les cris d'alarme lancés par le premier ministre palestinien, Salam Fayyad, qui avait demandé aux Européens d'"attendre avant de relever le niveau de représentation d'Israël à l'UE". "L'UE, avait-il dit, est un groupement fondé sur des valeurs et des idéaux qui sont incompatibles avec les violations du droit international et des droits de l'homme commis par Israël." "Le processus politique dans lequel l'UE souhaite être un acteur-clé a pour objectif la création d'un Etat palestinien, avait ajouté M. Fayyad. Comment un tel Etat peut-il voir le jour avec la poursuite de la colonisation ?"

Le 1er décembre, soit juste un an après la conférence d'Annapolis (Maryland) du 27 novembre 2007, le département des négociations de l'Autorité palestinienne a publié un rapport dressant un bilan de la situation. Plutôt éloquent ! Les appels d'offres pour les constructions dans les colonies ont augmenté de 1 678 % depuis Annapolis. Le nombre de permis de construire a été multiplié par plus de trois. Aucune des 110 colonies sauvages n'a été démantelée ? et selon Peace Now, une ONG israélienne qui lutte contre la colonisation, "125 nouvelles structures dont 30 maisons permanentes" ont été construites. Enfin, 498 Palestiniens ont été tués et 2 148 ont été blessés au cours des onze mois qui ont suivi Annapolis. Tout cela fait dire à Saeb Erekat, principal responsable palestinien des négociations, qu'"Israël a concentré ses efforts pour accroître son contrôle et la colonisation de la Cisjordanie... Israël doit décider s'il veut poursuivre le chemin de la paix et de la sécurité ou s'il veut continuer le conflit à travers la punition collective, la dépossession et la destruction".

(...)  http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/12/19/les-limites-de-la-laicite-positive-par-stephanie-le-bars_1133091_3232.html

Exclusif: les Israéliens pas vraiment emballés par un plan de paix arabe

Gilles Paris

17 décembre 2008

Le 20 novembre, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, avait acheté des encarts publicitaires dans la presse israélienne pour y dire, en hébreu,

Le 20 novembre, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, avait acheté des encarts publicitaires dans la presse israélienne pour y dire, en hébreu, tout le bien qu’il pense de l’Initiative arabe (nous en avions parlé ici ) de paix. Cette offre conditionne la normalisation des relations entre Israël et une cinquantaine de pays (dont tous ceux de la Ligue arabe) au retrait des territoires occupés à la suite de la guerre de 1967 et à la création négociée d’un Etat paplestinien.

Un sondage (très détaillé, ici en PDF) du Centre Harry Truman de l’Université hébraïque de Jérusalem a tenté de mesurer l’impact de ces publicité. Bilan: M. Abbas peut recommencer. En dépit des commentaires que cette initiative avait suscités, seulement 14% des Israéliens (interrogés assurent en avoir eu connaissance.

Voilà pour la forme. Pour le fond, il reste encore plus à faire. En effet, et comme on pouvait s’y attendre, une large majorité d’Israéliens (68,8%) y est opposée.

(...)  http://israelpalestine.blog.lemonde.fr/2008/12/17/exclusif-les-israeliens-pas-vraiment-emballes-par-un-plan-de-paix-arabe/

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