FREE PALESTINE
3 décembre 2008

De plus en plus de multinationales retirent leurs investissements des colonies industrielles illégales

De plus en plus de multinationales retirent leurs investissements des colonies industrielles illégales

En Europe, le mouvement de pression sur les entreprises qui tirent profit de l'occupation grandit de plus en plus.
Au cours des derniers mois, les militants européens, palestiniens et israéliens ont remporté d'importantes victoires suite à l'appel de boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) lancé contre Israël en 2005 par la société civile palestinienne.

Par Adri Nieuwhof
Adri Nieuwhof est un consultant et défenseur des droits de l'homme.


De plus en plus de multinationales retirent leurs investissements des colonies industrielles illégales

 

Début Octobre, le producteur de vins Barkan, une filiale de Tempo Beer Industry Ltd., a décidé de désinvestir d'une colonie illégale dans la zone industrielle de Barkan.

Le néerlandais Heineken possédait 40% de parts dans Tempo Beer Industry et en tant que membre du Pacte mondial des Nations Unies, il a promis de soutenir et de respecter la protection du droit international relatif aux droits de l'Homme et de faire en sorte de n’être pas complices de violations aux droits de l’homme. D'après l’organisation palestinienne des droits de l'homme Al-Haq, Heineken a joué un rôle positif dans cette décision en agissant conformément à sa politique d’entreprise de responsabilité sociale.


Diakonia Suède a publié en Octobre un rapport critique sur le suédois Assa Abloy, propriétaire de Mul-T-Lock, qui possédait une usine de production dans la zone industrielle de Barkan. En réponse au rapport,
Assa Abloy a annoncé le déménagement de son usine de production, et a exprimé ses regrets que personne en interne, depuis que l’usine a été rachetée il y a 8 ans, n’avait fait remarquer l'inconvenance d'avoir une usine de production en Cisjordanie."


L'attention des médias en Suède sur la décision d’Assa Abloy a eu des retombées inattendues. Les journalistes ont contacté Diakonia pour savoir si d'autres entreprises opéraient dans les colonies israéliennes illégales. En conséquence, Soda Stream a été pris à parti, parce que leurs distributeurs de boissons gazeuses sont en partie fabriqués dans les colonies illégales israéliennes de Cisjordanie. Joahn Kallinge, le directeur d'Empire Company, qui vend les machines en Suède, a déclaré à la presse qu'il ne savait pas que Soda Stream avait une usine dans une colonie de Cisjordanie.

Il a ajouté qu’Empire ne voulait pas que ses produits Soda Stream soient fabriqués là-bas. Le ministère des Affaires Etrangères suédois a fait savoir que "l'opinion du gouvernement suédois est que la création d'entreprise ou les relations d'affaires avec des entreprises dans les colonies étaient déplacées."


En outre,
Veolia a été attaquée parce qu'elle faisait une offre pour un contrat substantiel de huit ans pour le comté de Stockholm. Les hommes politiques ont annoncé à la télévision, aux heures de grande écoute, qu'ils voulaient que Veolia soit exclu de l'appel d'offres en raison de la participation de la société dans le projet de tramway israélien qui passe illégalement sur des terres palestiniennes.


Fin Novembre, la Scottish Palestine Solidarity Campaign (une association écossaise de défense des droits des Palestiniens) a annoncé qu’Eden Springs-Israël, une société de distribution d’eau minérale, avait fermé son dépôt de l’Est d'Ecosse après avoir perdu des centaines de contrats en Ecosse.

Un certain nombre d'organisations ont voté pour le boycott d’Eden Springs, en raison de ses violations du droit international, dont des conseils locaux et des ferries ainsi que l’Université Watt à Edimbourg, le Stevenson College, le Conseil écossais des Associations, des syndicats et des organisations d’étudiants.

La fermeture du dépôt écossais d'Eden Springs et la perte de ses contrats sont largement connues dans l'industrie comme étant due en partie à une campagne de publicité déterminée de la Scottish Palestine Solidarity Campaign.


Le 27 Novembre, United Civilians for Peace (UCP) aux Pays-Bas a annoncé que la multinationale anglo-néerlandaise, Unilever, avait annoncé qu'elle
allait désinvestir de l’usine Beigel et Beigel située dans la zone industrielle de Barkan. Unilever détient une participation de 51% dans l’usine de bretzels et de biscuits.

La décision a été rendue publique après que l'UCP ait engagé avec Unilever un dialogue constructif sur la présence d'Unilever à Barkan, sur la base d'un rapport intitulé : «Profits déplacés : Une étude sur les investissements d’Unilever dans une colonie israélienne illégale."

Il est important d'informer les entreprises que
l'appel de BDS sera en place jusqu'à ce qu'Israël mette fin à toutes ses violations du droit international. Bien que certaines entreprises aient décidé de retirer leurs opérations des colonies israéliennes illégales pour contrôler les dommages causés à l'image de leur entreprise, d'autres continuent à ignorer leurs responsabilités.

Les exemples les plus odieux sont ceux de Veolia et d’Alstom, qui ont été informés il y a des années qu'ils sont complices de violations du droit international en raison de leur implication dans le projet de tramway à Jérusalem.

Bien qu'ils continuent de résister aux efforts déployés par les militants, la pression exercée sur Eden Springs en Écosse a démontré que la société civile européenne ne permettra pas que les entreprises se dérobent à leurs responsabilités.

Source : http://electronicintifada.net/
Traduction : MG pour ISM

Commentaires
L
Faudrait aussi boycotter les produits des pays arabes qui financent le terrorisme international.<br /> <br /> Et surtout ceux de l'Arabie Saoudite dictature de l'intolérance religieuse.<br /> <br /> Ah oui, quand ç'est les pays arabes, ils sont excusables pour leurs exactions, c'est ça ?
Répondre
Derniers commentaires
Recevez nos infos gratuites
Visiteurs
Depuis la création 872 964
Archives