FREE PALESTINE
27 novembre 2008

Le président de l’Assemblée Générale des Nations Unies appelle à des sanctions contre l’Apartheid israélien

Le président de l’Assemblée Générale des Nations Unies

appelle à des sanctions contre l’Apartheid israélien

Par Stop The Wall

Les discours suivants ont été prononcés le 24 Novembre, par Miguel d'Escoto Brockmann, le Président de l'Assemblée Générale des Nations Unies. M. Brockmann devrait être applaudi pour ces discours, car leur contenu était fort - y compris des références à l'apartheid, aux obstacles à la paix imposés par les Etats-Unis, aux intimidations des autorités israéliennes et au dernier mais non le moindre, au mouvement BDS - qui n'avait pas encore été entendu à ce niveau de la diplomatie des Nations Unies.

Le fait que cette déclaration a été faite par un haut responsable de l'Assemblée générale est une étape importante pour la Palestine. Toutefois, cela souligne le grave défaut du système des Nations Unies, que le vrai pouvoir ne réside pas dans les décisions de l'Assemblée générale, mais dans les mains de quelques grandes puissances au Conseil de sécurité.

Ainsi, tandis que le discours de M. Brockmann devrait certainement être considéré comme un signe de progrès pour la solidarité palestinienne, l’accomplissement d’un tel succès ne surviendra que lorsque le système des Nations Unies sera réformé, et que l'organe exécutif de l'institution sera véritablement représentatif du sentiment mondial.

DECLARATION DU PERE MIGUEL D’ESCOTO BROCKMANN,
PRESIDENT DE L’ASSEMBLE GENERALE DES NATIONS UNIES,


A l’occasion de la journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien
Nations Unies, New York, 24 novembre 2008


Monsieur le Président,
Monsieur le Secrétaire Général,
Vos excellences,
Frères et sœurs,

C'est avec des sentiments mélangés que je me joins à vous aujourd'hui pour célébrer la Journée internationale de Solidarité avec le peuple palestinien lors de cet événement organisé par le Comité pour l'Exercice des Droits inaliénables des Palestiniens. Comme vous le savez, la solidarité est un concept qui est au cœur de mon travail en tant que Président de l'Assemblée. Je tiens à remercier le Comité pour ses efforts dévoués à notre rassemblement de solidarité avec le peuple palestinien, poursuivant ainsi le mandat qui lui est confié par l'Assemblée générale.

Aujourd'hui, nous nous souvenons qu’il y a 61 ans ce mois-ci, l'Assemblée générale a adopté la résolution 181 historique, demandant la création d'un État juif et d’un État arabe. L'État d'Israël, fondé un an plus tard, en 1948, célèbre désormais ses 60 ans de son existence. Malheureusement, il n'y a toujours pas d'État palestinien à célébrer.

Comme je l'ai dit dans ma première allocution à l'Assemblée générale en Septembre dernier, je crois que le fait de ne pas avoir créé d’État palestinien comme il l’avait été promis est le plus grand échec dans l'histoire des Nations Unies. 60 ans se sont passés depuis que 800000 Palestiniens ont été chassés de leurs maisons et leurs biens, pour devenir des réfugiés et des personnes déracinées et marginalisées.

Nous ne pouvons pas éviter l'amère ironie que le mois prochain, nous célébrerons le 60e anniversaire de l'adoption de la Déclaration universelle des droits de l'homme, qui consacre le droit à l'autodétermination de ces mêmes personnes. Nous assistons à des décennies de conditions terribles endurées dans l'ensemble du territoire palestinien occupé, et la promesse - le droit - du peuple palestinien à une patrie demeure aussi insaisissable que jamais.

Alors que je parle ici aujourd'hui, près de 1,5 millions de Palestiniens subissent un blocus sans précédent dans la bande de Gaza. Tous les points de passage des frontières dans la bande de Gaza sont fermés, bloquant même la livraison de l'aide humanitaire d'urgence fournie par les Nations Unies. Le manque de carburant plonge la population dans l'obscurité et le froid, les médicaments de base manquent, la malnutrition est chronique et les mécanismes d'adaptation des gens sont épuisés.

En solidarité, je demande instamment à la communauté internationale d'élever la voix contre cette punition collective du peuple de la bande de Gaza. Nous devons appeler à la fin de ces violations massives des droits de l'homme. Je demande à Israël, la puissance occupante, de permettre sans tarder l’entrée dans la Bande de Gaza de l’aide humanitaire et autre fourniture.

La situation en Cisjordanie est souvent éclipsée par la crise humanitaire à Gaza. Toutefois, nous ne pouvons pas oublier l'existence de plus de 600 points de contrôle et autres obstacles à la libre circulation à l'intérieur de la Cisjordanie. Nous devons dénoncer la reprise des démolitions de maisons pendant les mois de froid et l’expansion sans relâche des colonies de peuplement qui est toujours officiellement autorisée. L’augmentation sans précédent des violentes attaques des colons contre la population palestinienne doit également se terminer. Bien que différent, ce qui est fait contre le peuple palestinien me semble être une version de la politique odieuse de l'apartheid.

Cette situation intenable souligne le besoin urgent de la reprise d'un véritable processus de paix qui peut produire des résultats tangibles dans un avenir prévisible. Jusqu'à présent, les négociations interminables entre deux partenaires inégaux n'ont pas porté leurs fruits.

Nous avons besoin d'un sentiment renouvelé de solidarité pour inspirer la volonté politique, de courage et d'une perspective plus large du conflit. Cela devrait comprendre la relance de l'Initiative de paix arabe de 2002.

La communauté internationale ne devrait épargner aucun effort pour aider les Israéliens et les Palestiniens à réaliser la solution qui répondra l’objectif de deux États, Israël et la Palestine, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité. L'ONU a la responsabilité permanente de résoudre la question de la Palestine sous tous ses aspects et dans le respect du droit international. Assurez-nous que ce ne deviendra pas une responsabilité permanente.

L'hostilité entre nos frères et sœurs palestiniens et israéliens est une tragédie amère et auto-perpétuée. Nous devons trouver de nouvelles façons de désamorcer cette inimitié, afin de permettre à deux peuples de réaffirmer leurs liens historiques de fraternité.

Je demande instamment à la communauté internationale de désamorcer l'impasse politique qui perpétue, avec cynisme, cette haine, cet isolement et ces abus.

Notre solidarité doit rapidement prendre des mesures concrètes pour réaliser ces droits insaisissables que la plupart d'entre nous peuvent prendre pour acquis.

Merci.


DECLARATION DU PERE MIGUEL D’ESCOTO BROCKMANN,
PRESIDENT DE L’ASSEMBLE GENERALE DES NATIONS UNIES,

57ème session plénière sur l’agenda, article 16
La question de la Palestine

Nations Unies, New York, 24 novembre 2008


Excellences, Frères et Soeurs,

Je suis heureux d'ouvrir cette séance plénière, dans laquelle nous abordons la question de Palestine. Ce matin, avec le cœur lourd, nous avons observé la Journée Internationale de Solidarité avec le peuple palestinien. Je me joins au Président du Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, à l'Ambassadeur Paul Badji, et au Secrétaire général Ban Ki-moon pour exprimer notre préoccupation pour la terrible situation dans la bande de Gaza et la Cisjordanie, et nous exprimons notre solidarité avec ce peuple qui souffre depuis longtemps.

Nous avons entendu le rapport du Président sur la situation actuelle des Palestiniens vivant sous occupation. En outre, le Secrétaire général a résumé la complexité des initiatives qui sont prises par la communauté internationale pour aller de l'avant dans les négociations de paix et la création de l'Etat palestinien.

J’exhorte la communauté internationale d’hausser le ton contre la punition collective de la population de Gaza, une politique que nous ne pouvons pas tolérer. Nous exigeons la fin de ces massives violations des droits de l'homme et demandons à Israël, puissance occupante, de permettre sans tarder l’entrée dans la Bande de Gaza de l’aide humanitaire et autres fournitures.

J'ai parlé ce matin de l'apartheid et de la façon dont les politiques israéliennes dans les territoires palestiniens occupés ressemblaient à l'apartheid d'une époque antérieure, sur un continent lointain.

Je crois qu'il est très important que nous, à l'ONU, employions ce terme. Nous ne devons pas avoir peur d'appeler les choses par leur nom. C'est l'ONU, après tout, qui a adopté la Convention Internationale contre le Crime d'Apartheid, rendant clair pour tout le monde que de telles pratiques officielles de discrimination doivent être proscrites, où qu'elles se produisent.

Nous avons entendu aujourd'hui un représentant de la société civile Sud-Africaine. Nous savons que dans le monde entier, la société civile s'emploie à défendre les droits des Palestiniens, et essaie de protéger la population palestinienne que nous, les Nations Unies, ne parvenons pas à protéger.

Il y a plus de vingt ans, nous, aux Nations Unies, avons repris l'initiative de la société civile lorsque nous avons convenu que des sanctions étaient nécessaires pour assurer des moyens de pression non-violents sur l'Afrique du Sud afin qu’elle mette fin à ses violations.

Aujourd'hui, peut-être que nous, aux Nations Unies, devrions envisager de suivre la voie d'une nouvelle génération de la société civile, qui demande une campagne non-violente de boycott, de désinvestissement et de sanctions afin de faire pression sur Israël pour qu’il mette fin à ses violations.

J'ai assisté à un grand nombre de réunions sur les droits du peuple palestinien. Je suis étonné de la façon dont les gens continuent à insister sur la patience, alors que nos frères et sœurs sont crucifiés.

La patience est une vertu en laquelle je crois. Mais il n'y a rien de vertueux à être patient avec la souffrance des autres.

Nous devons nous efforcer, avec tout notre cœur, de mettre un terme aux souffrances du peuple palestinien.

J'ai un grand amour pour le peuple juif et cela a été le cas toute ma vie. Je n'ai jamais hésité à condamner les crimes de l'Holocauste ou à l'un des nombreux abus commis contre nos frères et sœurs juifs.

Cependant, leurs souffrances ne donnent le droit à personne le droit d’abuser d’autrui, en particulier ceux qui ont des relations profondes et exemplaires avec ce peuple.

Cela dit, je voudrais rappeler à nos frères et soeurs israéliens que, même s’ils ont le bouclier protecteur des Etats-Unis au Conseil de sécurité, aucun acte d’intimidation ne changera la résolution 181 du Conseil de Sécurité, adoptée il y a 61 ans, appelant à la création de deux États.

Malheureusement, il n'y a pas d'État palestinien à célébrer aujourd'hui et les perspectives sont aussi éloignés que jamais. Malgré toutes les explications, ce fait central tourne en dérision les Nations Unies et nuit gravement à son image et à son prestige. Comment pouvons-nous continuer comme ça?

Je demande à nos chers frères et soeurs au niveau décisionnel de notre pays hôte de mettre fin à la politique qui ne fait que retarder la justice au Moyen-Orient.

La communauté internationale ne devrait épargner aucun effort pour aider les Israéliens et les Palestiniens pour parvenir à une solution qui répondra à l'objectif de deux États, Israël et la Palestine, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité. L'ONU a la responsabilité permanente de résoudre la question de Palestine sous tous ses aspects et dans le respect du droit international. Faisons en sorte que cela ne deviendra pas une responsabilité permanente.

L'hostilité entre nos frères et sœurs palestiniens et israéliens est une tragédie amère et auto-perpétuée. Nous devons trouver de nouvelles façons de désamorcer cette inimitié, afin de permettre à deux peuples de réaffirmer leurs liens historiques de fraternité

Je demande instamment à la communauté internationale de désamorcer l'impasse politique qui perpétue, avec cynisme, cette haine, cet isolement et ces abus. Notre solidarité doit rapidement prendre des mesures concrètes pour réaliser ces droits insaisissables que la plupart d'entre nous peuvent prendre pour acquis.

Merci


Textes complets des discours :


Source : http://stopthewall.org/

Six résolutions adoptées contre le régime israélien à l’assemblée générale de l’ONU

Les représentants de la communauté internationale dans un message clair ont adopté mercredi soir à New-York contre les crimes et l’occupation israélienne six résolutions lors de l’assemblée générale des Nations Unis malgré l’opposition des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, du Canada et de l’Australie.

Le représentant palestinien s’est félicité de ce vote et a remercié les pays qui ont voté pour ces résolutions souhaitant que bientôt le drapeau palestinien flotte aux côtés de l’ensemble des drapeaux des pays indépendants à l’entrée des Nations Unis.


Le président de l'Assemblée générale de l'ONU appelle au boycott du régime d'apartheid israélien lors de l’examen les 24 et 25 novembre 2008 de son rapport sur la situation en Palestine.


Le président de l’Assemblée, Miguel d’Escoto Brockmann (Nicaragua), faisant de ce débat une question de principes avait déclaré :

« Je presse la communauté internationale d’élever sa voix contre la punition collective de la population de Gaza, une politique que nous ne pouvons pas tolérer. Nous exigeons la fin des violations massives des Droits de l’homme et appelons Israël, la Puissance occupante, à laisser entrer sans délai les ressources humanitaires et autres dans la Bande de Gaza. J’ai parlé ce matin de l’apartheid et de comment le comportement de la police israélienne dans les Territoires palestiniens occupés semble si proche de celui de l’apartheid, à une époque révolue, un continent plus loin. Je crois qu’il est très important que nous, aux nations Unies, employons ce terme. Nous ne devons pas être effrayés d’appeler les choses par leur nom. Ce sont les Nations Unies après tout qui ont élaboré la Convention internationale contre le crime d’apartheid, explicitant au monde entier que de telles pratiques de discrimination institutionnelle doivent être bannies lorsqu’elles sont pratiquée »

L’Assemblée générale a adopté mercredi une série de résolutions couvrant un large éventail de domaines, sur la question de Palestine et de la situation au Moyen-Orient.


L’Assemblée générale a notamment lancé un appui retentissant à deux résolutions qui demandent de s’acquitter de leurs obligations en ce qui concerne l’application de la Feuille de route, en adoptant « sans tarder » des mesures « parallèles et réciproques ».


La résolution souligne qu’il faut que cessent, immédiatement et entièrement, tous les actes de violence, « y compris les attaques militaires, les destructions et les actes de terrorisme ».


Cent soixante-quatre États Membres se sont, en effet, prononcés en faveur de la résolution intitulée « Règlement pacifique de la question de Palestine », qui exige qu’Israël cesse immédiatement de construire le mur dans le Territoire palestinien occupé et arrête toutes ses activités d’implantation dans ce même Territoire.


Alors que le Cameroun, le Canada et Tonga se sont abstenus, l’Australie, Israël, les Îles Marshall, les États fédérés de Micronésie, Nauru, Palaos et les États-Unis ont voté contre ce dispositif.


La résolution intitulée « Le Golan syrien » a également bénéficié d’un large appui de la part de l’Assemblée générale, 116 de ses membres ayant voté en faveur d’un texte qui estime que le maintien de l’occupation israélienne du Golan syrien et son annexion de facto font obstacle à l’instauration de la paix dans la région.


Son dispositif demande également à Israël, outre de se retirer, de reprendre les pourparlers avec la République arabe syrienne et le Liban.


L’Assemblée générale a également adopté, avec 163 voix, la résolution intitulée « Jérusalem », dans laquelle, elle souligne qu’un règlement global, juste et durable de la question de la ville de Jérusalem doit tenir compte des préoccupations légitimes des parties palestinienne, assurer la liberté de culte et de conscience de ses habitants et permettre l’accès permanent et libre aux Lieux saints des personnes de toutes les religions et nationalités.


Israël, les Îles Marshall, les États fédérés de Micronésie, Nauru, Palaos et les États-Unis se sont opposés à cette résolution, tandis que l’Australie, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, Fidji, Haïti et Tonga se sont abstenus.


Trois autres résolutions, ayant également trait à la question de Palestine, ont été adoptées. La résolution intitulée « Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien » a été adoptée avec 107 voix.


Cinquante sept États Membres se sont abstenus tandis que l’Australie, le Canada, Israël, les Îles Marshall, les États fédérés de Micronésie, Nauru, Palaos et les États-Unis ont voté contre.


Ces derniers se sont également opposés au projet de résolution sur la « Division des droits des Palestiniens du Secrétariat », qui a pu être adopté grâce au vote positif de 106 États Membres et les abstentions de 57 autres États.


Le dispositif de cette résolution prie le Secrétaire général de continuer à fournir à la Division pour organiser, entre autres, une manifestation culturelle annuelle à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, le 29 novembre de chaque année.


La résolution « Programme d’information spécial du Département de l’information du Secrétariat sur la question de Palestine » a, quant à elle, été adoptée grâce à 162 voix. Le Cameroun, Fidji, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et le Tonga se sont abstenus, tandis que l’Australie, le Canada, Israël, les Îles Marshall, les États fédérés de Micronésie, Nauru, Palaos et les États-Unis se sont opposés au dispositif de cette résolution.

Les Nations unies ont tenu leur "journée annuelle de solidarité" avec le peuple palestinien

Les Nations unies ont tenu leur "journée annuelle de solidarité avec le peuple palestinien" qui a toujours lieu à la date anniversaire de l'adoption de la résolution 181, votée en 1947, prônant le partage de la Palestine, alors sous mandat britannique, en deux Etats, l'un juif et l'autre arabe.

Le président de l'Assemblée générale de l'Onu, le père Miguel d'Escoto Brockmann, du Nicaragua, a appelé au boycott international d'Israël, l'accusant notamment de pratiquer l'apartheid. Il a en outre parlé de la "détresse des Palestiniens".


Pendant deux jours, l'Assemblée générale de l'Onu a présenté toute une série de motions anti-israéliennes, parlant des "souffrances" des Palestiniens, ainsi que des documentaires comparant le régime israélien au régime nazi.


Dans son allocution, le président actuel de l'Assemblée générale de l'Onu, le père Miguel d'Escoto Brockmann, a en outre parlé de la "détresse des Palestiniens", affirmant même que le fait qu'un Etat palestinien n'ait pas été créé constituait "un échec unique en son genre dans les annales des Nations unies".


Miguel d’Escoto Brockmann, Président de l’Assemblée générale, a estimé, pour sa part, qu’il était honteux que l’on ne puisse toujours pas célébrer la naissance d’un État palestinien, 61 ans après l’adoption de la résolution 181 (1947), texte historique qui instaura le partage de la Palestine.


« La communauté internationale ne devrait pas aujourd’hui ménager ses efforts pour aider à atteindre une solution conduisant à la coexistence de deux États », a dit le Président de l’Assemblée.


Le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien a tenu sa 314ème séance ce matin, aux Nations Unies, à l’occasion de la commémoration prochaine de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien qui est, chaque année, célébrée le 29 novembre.


Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies, a regretté, dans sa déclaration, que l’objectif de parvenir à un accord de paix au terme duquel la création d’un État palestinien serait rendue possible, ne puisse être atteint cette fin d’année 2008, comme cela avait été espéré.


Alors que la situation humanitaire ne cesse d’empirer, en particulier dans la bande de Gaza, le Secrétaire général a appelé le régime israélien à respecter ses engagements, notamment en ce qui concerne des activités de colonisation menées dans le Territoire palestinien occupé.


Le Secrétaire général a qualifié de « vital » le rôle de la communauté internationale dans la recherche d’un règlement juste, durable et équitable au conflit, et il a appelé le prochain Gouvernement des États-Unis à faire de la situation au Moyen-Orient sa première priorité sur le plan international.


Paul Badji, Président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, a déclaré que l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien représente un élément important d’un règlement global, juste et durable du conflit israélo-palestinien. Tels que définis par l’Assemblée générale, les droits inaliénables du peuple palestinien sont: le droit à l’autodétermination sans ingérence extérieure, le droit à l’indépendance et à la souveraineté nationales et enfin, le droit des réfugiés palestiniens de regagner leur foyer et de récupérer leurs biens après avoir été déplacés et déracinés, a rappelé M. Badji.


M. Badji a souligné que la situation actuelle, dans le cadre de laquelle on voit environ un million de ces réfugiés vivre dans la bande de Gaza, restait particulièrement inquiétante. Après avoir rappelé qu’au fil des décennies les principaux organismes des Nations Unies avaient adopté de nombreuses résolutions sur la question de Palestine, le Président du Comité a déploré que le peuple palestinien continue de vivre sous occupation et dans l’incertitude la plus totale en ce qui concerne son présent comme son avenir.


« Cette situation insupportable démontre clairement la nécessité urgente de reprendre un processus de paix authentique susceptible de donner des résultats tangibles dans un avenir proche », a-t-il ajouté, constatant que les « interminables négociations » entre « deux parties très inégales » ne s’étaient pas avérées fructueuses. « Nous avons besoin d’un nouveau sens de la solidarité inspirant une volonté politique, du courage et une perspective plus large du conflit » a préconisé M. d’Escoto Brockmann, avant d’ajouter que les Nations Unies avaient toujours la responsabilité de résoudre la question de Palestine.


L’ONU a aussi un rôle à jouer pour aider les deux parties à en finir avec une inimitié qui se perpétue sans cesse, a-t-il conclu.

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