FREE PALESTINE
22 septembre 2008

Un Ramadan sous blocus

Un Ramadan sous blocus

dimanche 21 septembre 2008 - Eiman Mohammed - Ma’an

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Photo : Ma’anImages

Cette année, en même temps que tombe la nuit et que retentit l’appel du muezzin à la prière, le bruit ambiant dans les rues de Gaza disparaît et les trottoirs se vident. Et la différence entre le jour et la nuit n’est pas comme elle avait coutume d’être.

En cette période il n’y a pas beaucoup d’agitation dans les magasins de Gaza pendant la journée, au moment où les gens se mettent habituellement à acheter des légumes et des bonbons pour le repas de l’Iftar [rupture du jeûne], ou de nouveaux vêtements comme cadeaux en vue de la fin du Ramadan. Cette année le manque de produits alimentaires fait que nous ne trouvons pas nos ingrédients de base, encore moins les fruits ou les pâtisseries réservés au Ramadan. En raison du persistant siège israélien appliqué sur la bande de Gaza, les clients ne peuvent pas trouver ce dont ils ont réellement besoin pour leurs préparatifs du Ramadan.

Et ceci n’est qu’une toute petite description de Gaza durant ce Ramadan, où un croissant de lune accroché à une fenêtre fait peu pour réchauffer le coeur d’une population frustrée.

« Je n’ai aucune idée ce que je suis censé faire durant ce mois, » nous dit Ahmed Mousa, âgé de 27 ans et père de deux enfants, et gérant dans la zone marchande de proximité. « On est censé être dans un mois de joie, de prière, et de visites dans les famille, mais les besoins de ma famille ne peuvent être staisfaits sur le marché, ou s’ils le pouvaient, je ne peux de toute façon pas me le permettre. Je ne peux ni acheter les marchandises qui se trouvent ici ni rentrer à la maison les mains vides. »

Mais a 10 ans, et elle fait savoir sa déception de na pas avoir une lanterne pour le Ramadan comme l’année dernière. « Je ne peux pas faire des jeux avec mes amis sous la lumière d’une lanterne comme chaque année, » regrette-t-elle. « Cette année il n’y a rien d’agréable dans le Ramadan, et je ne suis sûre que maman va même m’acheter de nouveaux vêtements pour Al Fitr (fête de fin du Ramadan) » dit-elle. Elle ajoute que selon elle rien de joyeux ne se produira et aucune visite de famille n’aura lieu. »

La mère de Mais, âgée de 30 ans, a confirmé les craintes de sa fille : « La plupart des membres de la famille sont à Ramallah depuis la tragédie entre le Fatah et le Hamas (le 25 juin), et donc il n’y aura aucune famille autour de notre table pour le repas, au contraire de ce que nous avons connu depuis aussi longtemps que je puisse me rappeler. »

Alors que ce Ramadan est vraiment morne, les événements traditionnels comme des feux d’artifice ou des repas bien préparés pour l’Iftar s’effacent des mémoires après un série de plusieurs Ramadans dans de dures conditions. « Les gens à Gaza n’ont pas la tranquillité d’esprit comme avant, » explique Muhammad Ibrahim. « Nous nous inquiétons tous maintenant au sujet de ce qui va se produire le jour qui suit, ne sachant jamais ce qui pourrait mettre en danger le futur de nos enfants. »

« J’ai emmené mes quatre petits enfants pour une promenade autour du quartier après l’Iftar, mais rien n’a semblé les rendre heureux ou simplement faire sourire parce qu’il n’y a rien de joyeux, au contraire de ce que nous avions l’habitude de voir dans les Ramadans précédents. »

20 septembre 2008 - Ma’an News Agency - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.maannews.net/en/index.ph...
[Traduction : Info-Palestine.net]

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