FREE PALESTINE
21 septembre 2008

Le Mossad en Belgique

Le Mossad en Belgique

Par Mehmet Koksal, Points critiques, mensuel de l’UPJB, septembre 2008

Profitant de la période des vacances, j’avais l’intention de lire une fois pour toutes les nombreux ouvrages commandés l’été dernier mais que je n’avais pas pu passer en revue faute de temps. Malheureusement, je n’ai pu encore une fois terminer le stock car mon attention a été totalement absorbée par le livre du journaliste d’investigation Kristof Clerix (MO et De Morgen), «Vrij Spel - Buitenlandse geheime diensten in België» à propos des activités des services de renseignements étrangers sur le territoire belge.

Terrorisme, espionnage, contre-espionnage, agents infiltrés, écoutes rapprochées et exécutions programmées, le journaliste fait le tour des différents services de renseignements en pointant du doigt à plusieurs reprises l’absence de cohérence des législateurs belges qui ont mis sur pied des comités (R, I ou P) pour contrôler les activités des services de renseignements belges mais rien concernant les activités des services secrets étrangers.

La lecture de l’ouvrage m’a plongé dans un état de paranoïa qui fait croire que chaque conversation téléphonique, chaque courriel envoyé et chaque présence dans un lieu public est fiché, répertorié puis traité par différents services secrets dans le but de défendre des intérêts nationaux au mépris de toutes les lois sur la protection de la vie privée.

(…)

Le chapitre 4 de «Vrij Spel» s’intéresse à la communauté juive de Belgique et reprend une citation qui stipule que «tout le monde travaille pour le Mossad». En voici un large extrait :

«Le Mossad envoie 260 agents à Anvers», titrait la Une du quotidien De Morgen le 30 juin 2003. Quatre jours plus tard, les Européan Maccabi Games - la plus importante manifestation sportive juive dans le monde - débutaient à Anvers, ce qui explique l’envoie de 260 agents du Mossad en Belgique en vue de garantir la sécurité des activités sportives.

Le rôle du Mossad se limitera à fournir des conseils mais une partie des agents pourront se déplacer de manière armée dans le pays. Un accord avec la police d’Anvers a été trouvé pour savoir précisément quel Israélien recevra une autorisation de port d’armes et, en cas de besoin, de faire usage de son arme à feu.

(…)

Deux ans plus tard, le quotidien Het Laatste Nieuws annonce le 13 octobre 2005 que «des agents du Mossad patrouillent dans le quartier juif d’Anvers». Pas de Maccabi Games ce jour-là mais bien la fête du Yom Kippour. Jesjoeroen, l’association juive contre le sionisme, proteste dans le journal sur le fait que le quartier juif d’Anvers est devenu complètement hermétique durant les jours de fête. «Que la police nous surveille, passe encore. Mais que des agents du Mossad et des milices privées sionistes patrouillent ici aussi dans les rues… nous ne nous sentons pas en sécurité, que du contraire», explique Shmiel Mordche Borreman, porte parole de Jesjoeroen.

Jo De Roo, porte parole du ministère de l’Intérieur, confirme partiellement l’information : «Ce qui est vrai, c’est qu’il existe dans le quartier juif un certain nombre de sociétés privées en matière de sécurité. Il s’agit de personnes qui ont effectivement reçu des autorisations de port d’armes mais elles sont tenues de se conformer à la loi sur les personnes privées. Elles ne peuvent pas patrouiller sur la voie publique. Il est fait appel à elles pour les événements juifs ou les entreprises juives. Elles sont là pour assurer la sécurité.»

Kristof Clerix raconte ensuite son rendez-vous avec Pinhas Kornfeld, vice-président du Forum des Organisations Juives, dans le quartier des diamantaires à Anvers : «Kornfeld décrit la relation de la communauté juive d’Anvers avec l’État d’Israël comme un «attachement émotionnel» : Beaucoup de juifs de Belgique ont de la famille en Israël. Vous trouverez rarement à Anvers une famille juive qui n’a ni neveu, ni oncle, ni un membre de la famille éloignée vivant en Israël.

De plus, il y a beaucoup de mariages mixtes entre juifs d’Anvers et les filles des autres, ou inversement. Enfin, les communautés juives dans le monde ont certainement montré une certaine forme de solidarité et de soutien envers Israël. Vous pouvez comparer cela à des supporters d’un club de football. Nous sommes des supporters d’Israël. Si par exemple, il existe des difficultés diplomatiques avec la Belgique, nous essayons alors d’arrondir les angles. Nous expliquons ainsi qu’Israël a des problèmes pour pouvoir se défendre. Cela fait partie de cette forme de solidarité.»

Kornfeld explique aussi que la communauté juive d’Anvers n’a pas de contact avec les services de renseignements israéliens. «Jamais une communauté juive n’accepterait dans quelque pays que ce soit que des agents d’un pays étranger viennent ici pour jouer au policier. Jamais et le Mossad le sait bien. S’ils viennent ici pour des missions, ils n’entrerons jamais en contact avec la communauté juive. Ils travaillent dans le secret, moins on en sait et mieux cela vaut. Ils savent que nous y sommes opposés. Nous irions immédiatement à la police pour demander que ces gens soient expulsés.»

En enquêtant ailleurs, Kristof Clerix tombe fin novembre 2005 sur une annonce publiée par l’Hebdomadaire juif local «Shabbat be Shabbasso» relative à un service de garde dans le quartier avec un numéro d’appel urgent. Le service en question s’appelle Shmira et est basé au centre culturel Romi Goldmuntz à Anvers. Shmira («garde» en hébreu) est une structure de surveillance connue par les autorités belges sous la dénomination de Coordinatie Komité van Joodse Gemeenten van Antwerpen et qui est sous la responsabilité du Consistoire central israélite de Belgique. D’où le fait que le Consistoire soit répertorié sous le numéro d’autorisation 18.0034.11 par le ministère de l’Intérieur dans la liste des organisations de surveillance interne autorisées. Ainsi le Consistoire est notamment autorisé à porter des armes pour «assurer la protection de produits mobiles et immobiles»…

(Suite aux inquiétudes de la sioniste S. Brajbart sur la constitution de milices à Anvers et plus précisément sur celles dites d’Abu Jajah, Armand De Decker (MR) répondait : «Abu Jajah est l'expression du même phénomène de repli sur soi de certains groupes islamistes. La constitution de ces milices de surveillance de la police est inacceptable au niveau des principes.

Il faut réprimer ses agissements dès lors qu'ils sont contraires à l'État de droit. J'ai d'ailleurs déposé une proposition de loi car la loi actuelle sur les milices a été rédigée dans les années 30, face aux groupes rexistes, aux chemises brunes, au VNV… Ces gens-là ne voulaient pas contrôler la police mais prendre la place de la police.

La loi ne prévoyait pas le cas où des miliciens se mettent à filmer, photographier ou suivre les policiers comme les milices d'Abu Jajah prétendent le faire. Il faut donc préciser la loi. Ces milices entravent le travail de la police. Elles font de la provocation, jettent le discrédit sur la police et visent à affaiblir l'État de droit.

La police doit être contrôlée par les organes légaux et il y en a au moins trois : d'abord, le droit commun, tout citoyen qui souffre du comportement d'un policier peut déposer plainte au Parquet. Ensuite, il existe l'inspection de la police, un contrôle permanent interne à la police. Enfin, le comité P. composé de magistrats et contrôlé par une commission de la Chambre, exerce un contrôle externe sur les services de police. Toute plainte fait dès lors l'objet d'une enquête qui est suivie par le Parlement. Non, les milices de la Ligue arabe européenne sont inadmissibles et seront interdites. La population peut être rassurée.» !!!) (Rachid Z)

18-09-2008, 18:34:18 Rachid z

source: http://rachid-zz.skynetblogs.be/post/6260613/le-mossad-en-belgique#comments

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