R. Labeviere Victime du sionisme institutionnalisé
Vidéo envoyée par sifdine69
Il a franchi le Rubicon. A ses risques et périls. Richard Labévière, ancien rédacteur en chef à RFI, licencié par la nouvelle direction du holding France Monde, s’en est pris avec véhémence au "lobby sioniste" pour expliquer sa mise à l’écart. Etat des lieux d’une bataille politico-médiatique permanente.
Journaliste
arabisant reconnu , auteur estimé pour l’originalité de ses enquêtes,
expert militaire de sensibilté gaulliste et compagnon d’une diplomate
anti-Kouchner : Richard Labévière était nécessairement dans la ligne de
mire des nouvelles équipes dirigeantes au Quai d’Orsay et dans
l’audiovisuel extérieur.
Sans revenir sur la genèse de ’l’affaire
Labévière",
il est néanmoins judicieux de s’y arrêter en cette veille de rentrée
générale. La polémique relative à son licenciement, qui fut
initialement discrète et seulement repérée par les connaisseurs
attentifs à la couverture médiatique du Moyen Orient, va sans doute
prendre une autre ampleur dans les prochains jours.
Entre la visite de Nicolas Sarkozy en Syrie, début septembre, et
l’examen aux prud’hommes, à la fin du mois, des conditions
juridiques de l’éviction de Labévière, le débat rebondira dans les
éditos des journaux et les forums du Net.
La cause du regain d’intérêt ? La conférence de presse tenue par le
journaliste à Beyrouth, ce mardi 26 août. Déjà révolté lors de sa première vidéo
accusatoire, au lendemain du licenciement, Labévière enfonce le clou, avec colère : il réitère sa dénonciation d’un "lobby sioniste, néo-conservateur et atlantiste"
qui serait à l’origine de son éviction. Il va encore plus loin en
accusant formellement certains responsables et autres confrères de
France Monde de "faux témoignages" à son encontre. Cerise sur
le gâteau, il souligne l’obstruction, selon lui, par l’Agence France
Presse, dirigée par l’ex-balladurien Pierre Louette, d’informations
faisant état du soutien de syndicats de journalistes dont il bénéficie.
Un nouvel adhérent du "club des pestiférés"
Dans le ton général de sa conférence, il ressort que Labévière déplore
avec vigueur l’absence de la liberté d’expression, en France, sur les
questions relatives au Moyen Orient, et plus spécifiquement au fameux
et sempiternel "conflit" israélo-palestinien. Il va même jusqu’à
prétendre que cette liberté d’expression est plus grande au Liban qu’à
Paris. Evidemment, des internautes et journalistes tel Luc Rozensweig,
proches de la ligne BHL, se sont empressés de s’emparer de cette phrase
discutable pour attaquer Labévière , son "antisionisme et son américanophobie obsessionnelles" ainsi que sa "victimisation autoproclamée". La ligne de partage semble claire sur la polémique : d’un côté, de sites altermondialistes ou critiques des médias,
plutôt favorables à Labévière ; de l’autre, des sites
"anti-communautaristes" tels le Causeur d’Elizabeth Lévy ou Marianne2,
plutôt sarcastiques à son encontre ; enfin, à côté ou au dessus, les
mass media, silenceux au profil bas.
Une chose est désormais certaine : l’homme qui fut régulièrement
l’invité d’émissions TV pour son expertise géopolitique, comme "C dans
l’air" d’Yves Calvi, rique de se retrouver purement et simplement
tricard. Qui se souvient qu’il était l’un des rares
spécialistes à mettre en lumière les liens de connivence entre
le terrorisme islamiste et les Etats-Unis ou à affirmer à l’antenne que
le "réseau" Al-Qaeda n’existait pas ?
Quelque soit le bien fondé ou la pertinence de son accusation principale - l’occultation
planifiée et contrôlée par les responsables médiatiques français de
tout élément d’information susceptible de nuire à l’image d’Israël et, dans une moindre mesure, à celle des Etats-Unis-,
le chercheur, jusqu’alors reconnu et respecté, va rejoindre la cohorte
des "excommuniés" du paysage audiovisuel hexagonal. Sans qu’il y ait
d’équivalence dans leur carrière ou leur personnalité, ces hommes
partagent le même lot : celui des pestiférés contraints de s’exiler ou
de s’exprimer essentiellement à travers le Web pour continuer leur
travail. Ils sont légion : Dieudonné, Soral, Nabe, Meyssan, Ramadan,
Ménargues, Siné et d’innombrables anonymes des sphères artistiques,
politiques, médiatiques, militaires et universitaires.
Bienvenue au club , Richard.
Lire aussi sur le site de "la République des Lettres" : Radio France Internationale licencie son journaliste pro-arabe Richard Labévière.
la page concernant cette affaire sur le site
Acrimed