FREE PALESTINE
8 juin 2008

L’AIPAC tient conférence

L’AIPAC tient conférence

Par David Amsellem pour Guysen International News

Mercredi 4 juin 2008 à 17:07
http://www.guysen.com/articles.php?sid=7314

Les rendez-vous avec l’AIPAC - American Israel Public Affairs Committee - principal lobby juif américain - sont généralement incontournables pour les politiques israéliens et américains. Depuis lundi, John McCain, Condolizza Rice et, pour la première fois, le Premier ministre israélien, Ehoud Olmert, y ont pris la parole, pour évoquer les thèmes majeurs au cœur de relations israélo-américaines.


Crée en 1951, l’AIPAC, acronyme d’American Israel Public Affairs Committee, est le lobby juif américain le plus influent des Etats-Unis , s’appuyant sur un réseau de plus de 70 organisations.

Il compte également plus de 100 000 membres, dont certains très influents, 165 employés à plein temps, plusieurs bureaux, dont deux New York et Washington, et un budget avoisinant les 45 millions de dollars.

Lobby très écouté pour toutes les questions relatives au Proche et Moyen-Orient, l’AIPAC donne régulièrement la tribune à des chefs d’Etats ou autres responsables politiques.

Lundi, c’est John McCain qui s’est exprimé devant des centaines de membres de l’AIPAC pour clarifier son programme électoral sur les questions liées au Moyen-Orient, et notamment sur le dossier iranien.

« Il est difficile de voir ce que rapporterait une rencontre avec le président Ahmadinejad, sinon une tirade antisémite, et une audience mondiale pour un homme qui nie l'Holocauste » a-t-il déclaré.

Après avoir réitéré sa volonté de renforcer les sanctions économiques et politiques envers la République Islamique, le sénateur de l’Arizona a exprimé son avis sur la qualité et la solidité de l’alliance américano-israélienne.

« Nous sommes rassemblés par des idéaux communs et une adversité commune. Nous avons été camarades dans la lutte, et partenaires de confiance dans la quête de la paix. Nous sommes les alliés les plus naturels, et comme Israël, cette alliance est éternelle ».

Mardi, et pour la première fois, le Premier ministre israélien s’est exprimé à la tribune de l’AIPAC. Il a d’abord évoqué les actuelles négociations de paix entre Israël et l’Autorité palestinienne, affirmant que « le moment de prendre des décisions difficiles approche ».

Sur ce sujet, la secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice, a rappelé « l’urgence de créer un Etat palestinien, ajoutant que l’augmentation de la violence au Moyen-Orient faisait de cette priorité une question primordiale ».

Une déclaration accueillie assez froidement par l’assemblée qui était à ce moment-là, plongée dans un mutisme complet.
En effet, les membres de l’AIPAC sont assez sceptiques sur la conclusion d’un accord de paix avec les Palestiniens puisqu’ils doutent des capacités de leur leader, Mahmoud Abbas, à s’imposer dans son camp et à contenir la menace terroriste.

Malgré tout, la secrétaire d’Etat a poursuivi, affirmant que, certes la présente opportunité n’était pas parfaite, mais qu’elle était toujours mieux que celles des dernières années.
« Les Palestiniens, humiliés quotidiennement, ont trop attendu pour avoir la dignité de disposer d’un Etat. » Le dossier iranien a également été évoqué par Ehoud Olmert lors de la conférence.

Une menace d’autant plus inquiétante pour Israël puisque, outre les refus de coopérer avec l’AIEA, Mahmoud Ahmadinejad a réitéré, depuis Rome il y a 3 jours, sa volonté de voir Israël rayer de la carte.

« Nous devons stopper la menace iranienne par tous les moyens possibles » a déclaré Ehoud Olmert, ajoutant que « le mépris iranien des résolutions internationales ne laissent aucun doute sur la nécessité et l’urgence de mettre en œuvre des mesures plus radicales » .

Condoleezza Rice s’est également exprimée sur la question en affirmant que les Etats-Unis étaient prêts à discuter avec l’Iran, à condition que ce dernier mette fin à sa volonté d’acquérir la bombe atomique.

Elle en a appelé également à ses « partenaires européens» afin qu'ils exploitent «encore plus vigoureusement les vulnérabilités de l’Iran » et qu'ils imposent «de plus grands dommages économiques, politiques, et diplomatiques sur le régime de Téhéran. »

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