George W. Bush ému à Yad Vashem
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George W. Bush ému à Yad Vashem
Par Sophie Castella pour Guysen International News
Dimanche 13 janvier 2008 à 10:06
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C’est un président américain très ému qui s’est rendu au mémorial de Yad Vashem, vendredi 11 janvier dans la matinée. Accompagné par son homologue israélien Shimon Pérès, le Premier ministre Ehoud Olmert, le président du Conseil de Yad Vashem, Tommy Lapid, et la secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice, George W. Bush a tenu à saluer "la force des convictions" de la communauté juive. Qualifiée "d’expérience émouvante", cette visite a été également l’occasion pour le président de
dénoncer le manque d’agissements du gouvernement Roosevelt face aux nazis, affirmant que "les Etats-Unis auraient dû bombarder Auschwitz".
Fermé pour l’occasion, le mémorial de Yad Vashem a accueilli le président américain avec une chorale d’enfants chantant un poème écrit par Hannah Senech, "Mon Dieu, Mon Dieu, que cette chanson ne finisse jamais".
Lors d’une cérémonie qui s’est déroulée dans le 'Hall des souvenirs', George W. Bush, alors coiffé d’une kippa noire, a déposé une couronne bleue, blanc, et rouge sur la stèle qui recouvre les cendres des victimes d’Auschwitz rapportées de six camps de concentration.
Le président a également allumé une torche en mémoire des victimes de l’Holocauste.
Au cours de cette visite, qui a duré plus d’une heure, le chef d’Etat américain a particulièrement insisté sur "la force des convictions" du peuple juif.
"L’une des choses qui m’a le plus impressionné lors de cette visite c’est que malgré leurs souffrances terribles et leur désespoir, les Juifs n’ont toujours pas abandonné Dieu".
" Face à de tels crimes contre l’humanité, des âmes braves, des jeunes comme des moins jeunes, sont restées fermes dans leur conviction", a-t-il déclaré.
Devant des photos aériennes d’Auschwitz exposées au musée, George Bush a par ailleurs dénoncé la politique menée par l’ancien président américain Franklin Delano Roosevelt lors de la Seconde Guerre mondiale.
Il a en effet affirmé que les Etats-Unis avaient commis une erreur en décidant de ne pas bombarder le camp d’Auschwitz et les voies qui y menaient.
Des propos qu’avaient également tenus le président Bill Clinton, en 1993, et que soutient David S. Wyman, historien américain de la Shoah.
"Le refus par l’administration de Roosevelt de bombarder Auschwitz était une erreur morale affligeante", a affirmé celui-ci.
La secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice, a cependant précisé que George W. Bush faisait seulement référence aux voies et non au camp d’Auschwitz lui-même lorsqu’il parlait de bombardements.
Pour le président américain, cette visite, qualifiée "d’expérience émouvante", "nous rappelle que le mal existe et nous appelle à lui résister quand nous le rencontrons".
"Par deux fois j’ai entrevu des larmes dans les yeux du président", a affirmé Avner Shalev, président du mémorial de Yad Vashem.
Avant de quitter le musée pour s’envoler vers la Galilée, George Bush a également tenu à signer le livre des visiteurs en écrivant : "Que Dieu bénisse Israël".
C’était la deuxième fois que le président se rendait au mémorial de Yad Vashem, qui, pour l’occasion, avait été placé sous haute surveillance.
Celui-ci s’y était en effet rendu en 1998, alors qu’il était gouverneur du Texas.
Pour achever sa visite de trois jours en Israël et en Judée-Samarie, George Bush s’est ensuite envolé vers la Galilée, où il a pu contempler les ruines de Capharnaüm où Jésus aurait accompli des miracles.
Le président américain a également pu admirer le Lac de Tibériade, lieu où Jésus aurait marché sur l’eau, et s’est ensuite dirigé vers l’Eglise des Béatitudes, où Jésus aurait prononcé le 'Sermon sur la montagne'.
Lors de cette visite, le président s’est vu remettre une statue en cristal, avec des extraits du sermon cités dans le chapitre de l’évangile selon Matthieu. ' Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu'.
C’est donc sur une touche très religieuse que le président a terminé sa visite en Israël, pour ensuite s’envoler vers le Koweït, vendredi 11 janvier, dans l’après-midi.