FREE PALESTINE
28 septembre 2007

La barbarie une norme du colonialisme

La barbarie une norme du colonialisme

22-09-2007

« Je n’accepte pas que le chien de mon jardinier fasse la loi, même s’il occupe les lieux depuis très longtemps. Je ne lui reconnais pas ce droit. Je ne reconnais pas non plus qu’un tort considérable ait été fait aux Indiens d’Amérique, ou aux indigènes d’Australie. Je ne reconnais pas que du tort ait été fait à ces peuples, parce qu’une race plus forte, une race supérieure, une race qui possède davantage de savoir-faire, pour le formuler ainsi, est venue prendre leur place ».

Ce témoignage a été proféré en 1937, lors de la montée du nazisme en Allemagne au moment où s’affirme la supériorité de la race aryenne sur la race juive dégénérée. Mais il est le dire d’un britannique, Winston Churchil devant la commission d’enquête Peel pour justifier l’écrasement dans le sang de la première grande Intifada palestinienne entre 1936 et 1939.

Ici pour le besoin impérial britannique, la race juive est la supérieure, et il est moral de chasser et d’exterminer le Palestinien juste à la veille de l’entrée des pays européens dans une des plus grande boucherie du vingtième siècle.
Est-ce parce que la définition du terme génocide a été explicitée par un juif polonais en 1944 qu’il nous faut renoncer à l’employer quand nous retrouvons en d’autres occasions que celle du judéocide par le régime nazi le concept largement déployé dans tous ses termes ?

En 1944, Rapahël Lemkin réfugié aux USA comprend le génocide comme la disparition programmée d’une population par la destruction de son identité en tant que peuple. Cette destruction n’est pas obligatoirement que physique. Il suffit que soient anéanties ses structures économiques et culturelles, sa langue, son histoire, sa santé, sa dignité.
C’est ce qu’ont réalisé les sionistes sur le Peuple Palestinien qui vit pour plus de sa moitié en exil, et  auquel est nié tout droit et d’abord le droit à sa terre qui lui est volée parce qu’on la lui rogne jour après jour, ou qu’on l’en a chassé militairement, ou encore parce qu’il ne peut y circuler librement, entravé dans des barrages militaires et empêché par un mur gigantesque d’annexion.

Le génocide du Peuple Palestinien passe par les assassinats extra-judiciaires perpétrés par l’occupant de tout citoyen coupable d’être palestinien et présent sur sa terre, ou sur ses dirigeants où qu‘ils soient dans le monde, en toute impunité et dans un silence confortable et approbateur de tout ce qui compte comme puissance économique et militaire de cette planète, mais aussi par l’emprisonnement systématique de ses hommes, femmes et enfants. Toute famille palestinienne a eu un de ses membres exterminé et un autre détenu par l’armée d’occupation.
Le colonisateur a de tout temps joué de la déshumanisation du peuple à asservir, depuis les Amérindiens et les Noirs de la traite à l’Afghan, Tchéchène, Palestinien et  Irakien qui ne sont plus que des Islamistes terroristes, catégorie méprisable dangereuse à abattre.
Les appels au meurtre lancés publiquement par les dirigeants politiques n’ont reçu aucune réprobation de l’opinion publique façonnée qu’elle l’est  par les medias alors qu’ils interdisent toute critique d’Israël. Comme chez les gangs mafieux, la destinée d’un dirigeant palestinien est scellée quand il est proclamé « marqué par la mort » par un chef de bande sioniste. La comparaison des Palestiniens avec des cafards enfermés dans une bouteille à la veille de la spectaculaire évacuation des petites colonies de Gaza a été admise comme naturelle et allant de soi.
Le meurtre répété d’enfants palestiniens par des soldats formés pour jouer aux policiers sur une population désarmée et humiliée depuis toutes ces années est reçu avec la plus grande indifférence par une population civile élevée dans la peur et la haine.

Alors, que Gaza soit déclarée aujourd’hui urbi et orbi entité ennemie ne va pas soulever de protestation majeure et surtout ne va pas entraîner une indignation active face au projet de couper les vivres à 1 million et demi de Gazaouis dont plus de la moitié sont des enfants.
Le génocide est devenu l’étalon politique éthique et moral avec lequel tout se mesure et qu’Israël a imposé au monde. La destruction de l’Irak, le projet de sa partition, l’anéantissement délibéré de ses sites archéologiques, de ses bibliothèques, de ses universités, la disparition de l’Irakien au profit du sunnite, du shiite, kurde et autre insurgé procède de la même volonté génocidaire.

Gaza aura sa punition collective, plus d’eau, ni d’électricité, ni de nourriture.
Mme Rice emboîtant le pas à ses maîtres israéliens n’est pas gênée de parrainer un camp de la mort de cette dimension.
L’Union Européenne par la voix de sa Commission souhaite, mais elle souhaite seulement et sur la pointe des pieds et en s’excusant presque de son impertinence, qu’Israël ne considère pas cette mesure comme une nécessité.

Les exterminations nazies n’ont eu d’exceptionnel que le fait d’avoir été accomplies en Europe, sur des Européens.
Le colonialisme n’a été et n’est qu’une succession -monotone- de ces tueries depuis le début de l’histoire du capitalisme jusqu’à ce jour.


Convergence des Causes
22 septembre 2007

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