L’occupation israélienne continue son hécatombe contre l’environnement palestinien.

Achraf Zahad : L’occupation israélienne continue son hécatombe contre l’environnement palestinien.

Les autorités de l’occupation israélienne continuent leur carnage systématique contre l’environnement palestinien.

En effet, les sources naturelles, la terre, l'eau, l'arbre et toutes sortes de la beauté de la nature deviennent de plus en plus les cibles de la machine de guerre israélienne qui veut rendre impossible la vie dans les territoires palestiniens occupés.

Parmi les départements palestiniens les plus touchés par cette destruction préméditée et systématique se trouve Silfit. Elle continue à recevoir les eaux usées et tous genres de déchets liquides rejetés par les colonies sionistes qui l'entourent. En fait, les colonies d'Araël, Borkan, Yakbor et Emmanuelle participent à transformer la formidable nature de Silfit, avec ses culminants arbres, son air et ses eaux purs, en une immense déchetterie : eaux polluées et odeurs insupportables. Cette nature jadis florissante est devenue une grande déchetterie dévastée par des insectes et des rongeurs de toutes sortes.

Pollution de l'eau

Achraf Zahad, directeur du bureau palestinien de la santé et de l'environnement de la municipalité de Silfit, parle avec amertume du drame dans lequel vit son département, causé par l'eau usée déversée continuellement par la colonie sioniste de Araël. Elle n'arrête pas de dégrader l'environnement, la terre et de faire des préjudices aux habitants. Les plantes et les arbres meurent. Les insectes, les rongeurs, les maladies et les sangliers trouvent un climat favorable à une incessante multiplication. La vallée d'Al-Matwi ne reste plus cette zone riche par ses sources d'eau naturelles ; elle est désormais une source de toute épidémie, de tout malheur sanitaire.

Quant au président de la municipalité de Broqine, Akrama Samara, il considère que les dégâts causés par les eaux usées et les produits liquides industriels déversés par la colonie de Borkan ne sont pas moins dangereux que de ceux s'écoulant de la colonie d'Araël et qui traversent le village de Yarqine pour aller vers les villages de Kfar Al-Dik et la vallée de Hariss.

Par conséquent, le village de Broqine est menacé par une réelle catastrophe environnementale et sanitaire, ajoute Samara. A plusieurs reprises, il a lancé un appel de détresse aux institutions locales et étrangères pour intervenir et mettre fin à cette imminente catastrophe, en pratiquant des pressions sur l'Entité sioniste afin qu'elle arrête ses transgressions contre l'environnement du village. Cependant, ses appels ne rencontrent pas les échos qu'on est présumé attendre !

Destruction de la nature

Ce n'est pas seulement la vallée d'Al-Mattwi qui subit ces effets nocifs, mais également d'autres vallées et enclaves naturelles. Le formidable jardin naturel que représente la vallée de Qana, connu par ses plantes et ses arbres élancés, est concrètement menacé par les eaux usées déversées par les colonies israéliennes de Bakir et Emmanuelle qui se trouvent à l'ouest du département de Silfit, souligne Nisfat Al-Khafach, le coordinateur du comité national chargé de lutter contre la colonisation et le mur discriminatoire de séparation.

Les appels des jardins publics

Par les effets nocifs des déchets des colonies entourant le département de Silfit, le jardin public d'Al-Mattwi n'existe pratiquement plus ; il a tout à fait changé de visage. Les familles y passaient leurs jours fériés pour profiter de l'air et de l'eau purs, d'arbres de toutes sortes, d'oiseaux chantants. Malheureusement, tout cela est remplacé par une eau, un air et une nature pollués, par une odeur insupportable, par tous genres d'insectes, de rongeurs, de sangliers…

Enfin, plusieurs questions se posent. Quelqu'un va-t-il entendre les gémissements de Silfit et de ses vallées ? Ou tous ces appels de détresse resteront lettre morte ? L'occupant, qui propage la mort et la destruction, ne sera-t-il jamais inquiété ?

Silfit – CPI