FREE PALESTINE
2 avril 2007

Il faut juger Israël.

Xavière Jardez  : Il faut juger Israël.

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L’impérialisme occidental, frauduleusement connu sous son appellation insipide de « mondialisation » ou « globalisation », étend son hégémonie sur le monde par la conquête, non tant de territoires, mais de marchés,  par les guerres, la déstabilisation, les sanctions, la lutte contre le terrorisme, les accusations de « crime de guerre » ou de « crimes contre l’humanité ». Les cibles, dans ces derniers cas, appartiennent à des pays qui s’insurgent contre cette hégémonie : Milosevic, Saddam Hussein, Hissène Habré, les membres du gouvernement soudanais, pour lesquels les preuves des exactions au Darfour sont pauvres, etc…

Rien de cela ne risque d’arriver à Israël qui, depuis des décennies, de Deir Yassin à Qana I et II, en passant par Jenine, Sabra et Chatila, le Liban I et II, se rend coupable de « crimes de guerre » dont le dernier vient d’être révélé … 40 ans après.

Un documentaire, Rush Shaked (L’esprit de Shaked) du journaliste israélien, Ran Edilist, présenté sur la Chaîne 1 de la télévision israélienne, décrit comment une unité d’élite commandé par Benyamin Ben Eliezer, actuellement ministre de l’infrastructure, a tué de sang-froid, 250 soldats égyptiens dans le désert du Sinaï, à la fin de la « guerre des Six Jours » de 1967 après qu’ils se furent rendus à l’armée israélienne. Selon Ben-Eliezer, les « prisonniers de guerre n’étaient pas égyptiens mais palestiniens » et le gouvernement d’Olmert n’envisage aucune investigation « parce qu’il n’y a rien sur quoi enquêter ». Cependant, l’assertion de Ben Eliezer confirme la révélation plus qu’elle ne l’infirme : que les prisonniers de guerre aient été égyptiens ou palestiniens sous commandement égyptien ne change rien à l’accusation car, à l’époque, il n’y avait pas de guérillas palestiniennes. De plus, ces massacres ne sont pas inconnus dans l’histoire militaire israélienne : un ancien général du nom de Arieh Buro a admis avoir perpétré de tels crimes en 1956 ainsi que d’autres militaires.

Il faut juger Israël devant cette institution créée spécialement à cet effet qu’est la Cour Pénale Internationale et c’est ce que réclame le Parlement, le peuple égyptiens pour tous les crimes qu’il a commis, contre les Egyptiens et les Palestiniens, civils et militants, pour lesquels les preuves sont non seulement accablantes, mais abondantes.

Xavière Jardez

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