FREE PALESTINE
26 mars 2007

La Belgique doit se faire rembourser les coûts du déminage des bombes à sous-munitions posées par Israël

Carte Blanche : La Belgique doit se faire rembourser les coûts du déminage des bombes à sous-munitions posées par Israël

Par le Dr. Jan Cools, Ludo De Brabander, Elena Lopez, Monked Mroue et Soetkin Van Muylem

mer 14 mar 2007

Les sous-munitions provoquent encore chaque jour leurs victimes au Liban. Depuis le cessez-le-feu du 14 août 2006 elles ont causé 217 victimes, dont 32 sont décédés. Nous avons pu le constater lors d’une une mission commune d’Intal, de Médecine pour le Tiers Monde et l'asbl Vrede (Paix).

Du 26 février au 2 mars, la délégation s’est rendue à Beyrouth et dans le Sud Liban. Elle a pu constater les énormes dégâts causés par la guerre aux maisons, usines, ponts, routes et autres infrastructures du Liban. Les hôpitaux et ambulances n'ont pas été épargnés. Il y a eu plusieurs victimes parmi les volontaire et personnel médical. Cette guerre a également causés d’importants dégâts écologiques. Le bombardement de la centrale d'énergie de Jiyyeh (le 13 et 15 juillet) a provoqué l’écoulement de milliers de tonnes de brut qui ont pollué tout le littoral libanais. Selon des rapporteurs du conseil des droits de l'homme de l'ONU, les bombardements sur Jiyyeh étaient volontaires et les séquelles empoisonneront la côtes encore longtemps. Une organisation environnementale nous a montré des photos de plaques de fuel atteingnant les côtes et d’un tapis de pétrole empoisonné dans les fonds marin. Les dégâts se chiffrent à plusieurs millions d'Euro.

Les séquelles de la guerre sont tangibles surtout dans le sud du pays. Environs 1 millions de bombes à sous-munitions ont transformé toute la région agricole en un vaste champs de mines, empêchant les paysans d’accèder à leurs terres. Le déminage de cette crasse peut prendre des années. En effet, une partie se trouve sous terre ou est cachée par la végétation. Le Liban a été le cobay d’une expérience militaire. On y a employé au moins neuf types de sous-munitions. Nous avons également entendu plusieurs témoignages de centres médicaux et d’hôpitaux concernant l'utilisation de phosphore blanc, une arme terrible carbonisant les corps humain provoquant une odeur typique. Les victimes du phosphore blanc sont condamnés à mourir.

Aujourd’hui, le Liban fait face à une grande pauvreté et à une dette vertigineuse. Le pays  ne peut pas en supporter le coût économique sans donateurs extérieurs. De plus, le coût humain est énorme. Dans les centres de réhabilitation, nous avons vu comment des enfants doivent guérir de leurs blessures et doivent apprendre à vivre avec leur handicap, l’impact psychologique est conséquent.

Une commission d'enquête  du conseil des droits de l'homme à l'ONU a constaté, fin de l'année passée, que l'armée israélienne a bombardé consciemment des objectifs civils et a utilisé des sous-munitions pour transformer des terres fertiles en no man’s land. La Commission a aussi confirmé des constats antérieurs de l'ONU : 90 % des sous-munitions ont été larguées durant les dernières 72 heures de la guerre. Elle parle de « violations flagrantes du droit international » et d'un comportement qui ressemble beaucoup à une « punition collective ». Entre-temps, les démineurs belges font tout pour retirer ces sous-munitions du Liban.

Nous nous réjouissons de l'interdiction belge concernant le commerce des armes à sous-munitions et des initiatives internationales en vue d’un traité interdissant les sous-munitions dans le reste du monde. Ceci n'est toute fois qu'une partie de l'affaire. Il est inacceptable pour le contribuable belge et le citoyen libanais de payer pour. Le principe veut que cela soit le pollueur que paye. Israël doit payer la facture, toutes les sources officielles confirment que les sous-munitions ont été jetées dans le sud pour empêcher de vivre et de travailler dans cette région. Avec les sommes récupérées, le Liban pourrait financer le reconstruction du pays. Une pétition portant cette revendication a été signée largement, e.a. par des personnalités du monde accadémique, politique et des ONG (voir www.m3m.be)

Une affaire importante continue à nous inquièter. Depuis la Belgique et d'autres pays de l'UE, des armes sont toujours vendues à Israël, et ce malgré les lois sur les armes et des codes de conduite. Dans le cadre du dialogue méditerranéen, l'OTAN a conclu, à peine deux mois après la guerre, un accord de collaboration militaire avec Israël. Apparemment l'occupation illégale des territoires palestiniens, le destruction à grande échelle de l'infrastructure civile, les crimes de guerre dans la région de Gaza et la brutale invasion du Liban n'affectent en rien les bonnes relations de nos dirigeants avec le gouvernement israélien. Nous exigeons qu’un embargo soit instaurer sur le commerce des armes et que soit suspendue toute collaboration militaire et ce jusqu'à ce qu'Israël respecte le droit international (humanitaire). Cette exigence est reprise aussi par la plate-forme anti-Guerre appellant à la manifestation du 18 mars 2007 à Bruxelles (www.pasdeguerre.be).

Par le Dr. Jan Cools, Ludo De Brabander, Elena Lopez, Monked Mroue et Soetkin Van Muylem

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