FREE PALESTINE
5 février 2007

La mosquée al-Aqsa en danger de destruction

La mosquée al-Aqsa en danger de destruction :
Les dignitaires religieux de la Palestine lancent un cri d'alarme

Fondation al-Aqsa pour les lieux saints - Mahmud Abul Ata
1er février 2007

Sheikh Raed Salah, président du mouvement islamique des terres occupées en 48 (Israël), a dévoilé ce jeudi premier février que l'institution israélienne est en voie de démolir la route de la porte Bab al-Maghariba, qui est attenante au mur occidental de la mosquée al-Aqsa, ainsi que deux pièces de la mosquée. La démolition est prévue ce dimanche 4 février et les autorités sionistes la préparent depuis un moment. Il a considéré qu'un tel acte criminel constitue une atteinte à l'intégrité de la mosquée au-Aqsa. Il a demandé l'intervention urgent des pays arabes et musulmans, et ntamment ceux qui ont des relations avec l'entité sioniste. De son côté, sheikh Ikrima Sabri, président du conseil musulman supérieur et orateur de la mosquée al-Aqsa a déclaré que la route de la porte Bab al-Maghariba fait partie intégrante de la mosquée et que sa destruction par l'institution israélienne est un acte criminel grave.

C'est au cours d'une tournée sur le terrain du mouvement islamique, de la fondation al-Aqsa et d'une délégation de la ville d'al-Quds que les responsables musulmans ont mis en avant le danger représenté par les fouilles israéliennes dans et suos la mosquée, en vue de judaïser la ville sainte. La première étape a été dans la région de Hammam al-Ayn, au bout de la rue al-Wad, dans la ville ville, où Hayel Sanduqa a montré que l'institution israélienne a l'intention de construire une synagogue sur un terrain waqf (appartenant à la communauté musulmane) et l'exécution de profondes fouilles qui aboutissent près du mur occidental de la mosquée al-Aqsa. Concernant cette profanation du lieu, la fondation al-Aqsa a mis en avant que les documents historiques confirment que Hammam al-Ayn est une construction de l'époque mamelouke, fondée par le prince Tankaz al-Nasiri, en 1337 de l'ère chrétienne. Il s'agit d'un waqf dont les bénéfices sont versés pour l'entretien de la bibloithèque al-Khalidiya, à al-Quds, située près du Hammam, et ce depuis 1900, tels que le montrent les documents officiels de la ville d'al-Quds.

La seconde étape fut la place al-Maghariba, qui donne sur le mur al-Buraq et la route de Bab al-Maghariba. Sheikh Raed Salah a dévoilé le plan de l'institution israélienne consistant à démolir cette route, ce dimanche, déclarant : « Nous avons des renseignements sûrs indiquant que l'institution israélienne a préparé la démolition de cette route attenante à la mosquée. Tout a été mis en place pour commencer ce crime. Il est également prévu de détruire deux pièces de la mosquée al-Aqsa, qui montrera la mosquée al-Buraq qui se trouve à l'intérieur de la mosquée al-Aqsa, à l'ouest. Les sionistes ont l'intention de construire immédiatement après un nouveau pont ce qui a pour conséquence la destruction d'un grand nombre de vestiges musulmans historiques en ce lieu, et ainsi la mosquée al-Aqsa sera une cible découverte pour les terroristes qui peuvent envahir la mosquée à tout moment. » Il a ajouté : « Voilà que l'institution
israélienne compte démolir une partie intégrante de la mosquée al-Aqsa. Nous lançons un appel à l'ensemble du monde arabo-musulman et notamment à la Turquie, à l'Egypte, à la Jordanie et au Maroc leur demandant d'agir rapidement pour empêcher ce crime.

Il a de plus indiqué que les fouilles entreprises par l'institution israélienne sous la mosquée se poursuivent, elles sont arrivées jusqu'au centre de la mosquée. « Ce sont des ouvriers thaïlandais qui exécutent les travaux. L'institution israélienne interdit de prendre des photos. »

De plus, une assciation de colons israéliens ('Ilaad), est en train de creuser un tunnel reliant le quartier Selwan au sous-sol de la mosquée al-Aqsa, sous la direction des autorités des fouilles archéologiques israélienens. Le nouveau tunnel creusé commence par la région de Ayn Selwan, passe par la mosquée Ayn Selwan, par un terrain waqf chrétien, puis se dirige vers le nord en direction du mur méridional de la mosquée al-Aqsa. Selon les informations de la Fondation al-Aqsa, quelques mètres de tunnel supplémentaires pour qu'il arrive à l'angle sud-ouest de la mosquée al-Aqsa, sous le bâtiment du musée islamique.

Des fouilles soi-disant archéologiques menées par les autorités sionistes dans la partie occidentale de la mosquée ont déterré et détruit des bâtiments arabes et musulmans appartenant à des périodes diverses de l'histoire, ottomane, mamelouke et ayyoubide. Les fouilles sont menées à l'aide de bulldozers qui détruisent les bâtiments et les suppriment du lieu. La Fondation al-Aqsa a tenu, ne pouvant pas stopper ces travaux, à prendre en photo tout le processus de destruction des vestiges musulmans de la ville sainte d'al-Quds.

Il est important de signaler que le mouvement sioniste tente de masquer la présence de la vraie mosquée al-Aqsa en diffusant des photos qui montrent plutôt Qubbat as-Sakhra, le Dôme du Rocher, sous l'appelation « al-Aqsa ». Le but de cette mystification est clair : alors que la mosquée al-Aqsa est menacée de destruction, les sionistes prétendent qu'il n'en est rien, puisque le Dôme du Rocher est toujours là et que son image apparaît, de surcroît, sur des bouteilles de vin.

En effet, la Fondation al-Aqsa a protesté récemment contre cette société de commercialisation sioniste qui a mis l'image du Dôme du Rocher sur ses bouteilles de vin et a déclaré qu'elle ne laisserait pas cette profanation impunie.

D'autre part, le minbar de Salaheddine, qui a été incendié par les sionistes en 1969, est revenu à la mosquée, treize ans après. Il avait été confié à la Jordanie pour le restaurer, selon les moyens techniques modernes, tout en préservant la méthode de travail d'antan et son authenticité. C'est un joyau qui vient de rentrer la semaine dernière à la mosquée al-Aqsa.

Le minbar de Salaheddine représente la victoire sur les Croisés qui avaient occupé la Palestine. Il a été utilisé pour la première fois, après la libération d'al-Quds, en l'an 1187. Du point de vue artistique, il s'agit d'un objet unique en son genre, aucun minbar n'a sa taille ni ne comporte autant de décors.

Adnan al-Hussayni, architecte et directeur des awqaf musulmans, a déclaré que le retour du minbar Salaheddine à la mosquée al-Aqsa représente un grand défi, tant technique que politique. Car côté technique, il a fallu réunir 16.500 morceaux, certains de moins d'un millimètre, pour construire le minbar de 6 mètres de haut, sans utiliser de produits collants ou des vis, mais uniquement les moyens techniques utilisés à l'époque. Côté politique, le retour du mibar Salaheddine montre « que nous sommes une nation authentique qui, malgré les agressions subies de toutes parts, conserve ses capacités et peut protéger ses lieux saints et se mobiliser pour l'islamité d'al-Quds ».

Traduit par Centre d'Information sur la Résistance en Palestine

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