FREE PALESTINE
3 janvier 2007

L'Europe, une administration aux mains des lobbies

L'Europe, une administration aux mains des lobbies
19-11-2006

lobby

L’Institut transatlantique, inauguré le 12 février 2006, instrument de
promotion de la politique israélienne auprès des instances de l’UE.
Capitale de l’Europe, Bruxelles est devenue un haut lieu de ce qu’on
appelle aux États-Unis les " lobbies ", autrement dit les " groupes de
pressions ".
On compte aujourd’hui plus de 3 000 bureaux de " lobbying
" auprès de la Commission et du Parlement européen. Entreprises,
groupes financiers ou ONG, veulent y avoir " des yeux et des oreilles
" afin de savoir quand, comment et qui influencer au bon moment pour
peser sur une orientation, une résolution ou une directive. Un travail
à plein temps qui emploie une armée de spécialistes et de bureaux
d’avocats.
L’un des derniers " bureaux " installés à Bruxelles a fait beaucoup
parler de lui, l’Institut transatlantique, inauguré le 12 février
2006,au cours d’une soirée de gala à laquelle assistaient les plus
hautes autorités du pays hôte et de l’UE : le Premier ministre et le
ministre belge des Affaires étrangères, le responsable de la politique
extérieure de l’UE Javier Solana, la ministre française des Affaires
européennes, Marie-Noëlle Lenoir et les représentants de nombreuses
organisations juives européennes.

Car cet " institut ", qui se donne pour but de " renforcer les
relations de l’Europe avec l’Amérique et avec l'entité sioniste ", a
été créé par l’American Jewish Comittee (AJC), la plus importante
organisation juive américaine. Pour le directeur exécutif de l’AJC,
David Harris, " l’institut " fait partie de la campagne diplomatique
globale destinée à redorer l’image de l'artefact sioniste et à
combattre la montée de " l’antisémitisme en Europe ".
Il s’agit aussi
d’influencer dans un sens favorable à cette entité la politique de
l’UE et l’opinion publique européenne, considérées comme trop
propalestinienne. Un sondage récent selon lequel une majorité
d’Européens estimaient la politique "d’Israël" dangereuse pour la paix
semble avoir servi de déclic. " "Il était temps pour nous d’être
présents là où sont prises les décisions européennes ", a déclaré
Jason Isaacson, responsable des relations internationales de l’AJC,
fixant trois " cibles " : la Commission, les médias et la Cour de La
Haye,
qui venait de se saisir de la question du " mur de défense "
construit par cet "état"militaro-ethnocratique.
Première organisation juive américaine à s’installer à Bruxelles,
l’AJC ne sera pas la seule. Le Congrès juif mondial n’entend pas être
en reste. Son président, Isaac Singer, a annoncé la couleur le 19
février, lors d’un colloque sur l’antisémitisme organisé par la
commission et le Congrès juif européen. " Le nouveau juif est là et
il va falloir compter avec nous ", a-t-il dit. " Romano Prodi a dit
qu’il allait surveiller l’antisémitisme, eh bien nous, nous allons
surveiller Romano Prodi(Président de la Commission Européenne en
exercice à l'époque) . Nous allons combattre tous ceux qui ne nous
aiment pas. Avec la force des États-Unis et d’Israël, nous allons
changer le monde avec nos propres méthodes, pas les vôtres. "
Un
discours qui n’a pas été apprécié par tous les juifs d’Europe,
inquiets de voir débouler ces " cow-boys " en kippa d’un nouveau
genre.
Al Khawarizmi,
18 novembre 2006

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