!!Génocide à Gaza: J 430!! Dans la bande de Gaza, qu'en est-il du 'corridor Netzarim'?

Les premiers signes d’une réinstallation coloniale juive à Gaza

‘Israël’ a démoli plus de 600 bâtiments pour créer une zone tampon dans ce que l’armée israélienne appelle le corridor de Netzarim, qui coupe Gaza en deux et est occupé militairement depuis novembre de l’année dernière.

Le manque de clarification de la part du gouvernement israélien sur ses plans pour Gaza a facilité les premiers signes visibles d’une occupation militaire très permanente qui, conformément aux appels répétés à la réinstallation coloniale à Gaza, indique le nettoyage ethnique des Palestiniens de l’enclave.

Le New York Times a obtenu et analysé des images satellite du corridor de Netzarim, montrant qu’’Israël’ contrôle une partie de 29km² de Gaza – 13% de l’ensemble du territoire côtier – qui abrite des avant-postes militaires; sur 19 bases, 12 sont soit des constructions récentes, soit ont été agrandies récemment.

’’Tout ce qui a été construit là-bas peut être démoli en un jour’’, a affirmé le porte-parole militaire israélien Nadav Shoshani, liant les structures à des ’’raisons opérationnelles’’.

Mais quand ‘Israël’ a-t-il volontairement inversé les premières salves de son processus de colonisation? Jamais.

Étant donné le lien entre le terrorisme d’État, des colons et de l’armée, aggravé par le génocide à Gaza, il est peu probable qu’’Israël’ démantèle les avant-postes militaires de Gaza.

Entre-temps, alors même que les Palestiniens sont empêchés d’accéder à leurs villes et villages, le ministre israélien du Logement et de la Construction Yitzhak Goldknopf et Daniella Weiss, la cheffe du mouvement de colonisation ‘Nachala’, ont traversé la frontière nominale vers Gaza pour inspecter la zone en vue de futures colonies juives.

«La colonisation juive ici est la réponse au terrible massacre du 7 octobre et la réponse à la Cour pénale internationale de La Haye qui, au lieu de s’occuper des 101 otages, a choisi d’émettre des mandats d’arrêt contre le 1^er ministre et le ministre de la Défense», a déclaré Goldknopf sur les réseaux sociaux.

Selon les médias israéliens, la visite s’est déroulée avec l’aide de soldats israéliens à Gaza à l’insu de leurs supérieurs, ce qui a suscité des réfutations initiales de la présence de Goldknopf et Weiss dans l’enclave. Plus tard, cependant, l’armée israélienne a dit qu’elle traiterait l’entrée illégale en conséquence, car elle était contraire au protocole. Notez l’utilisation du terme ‘protocole’, qui ne commence même pas à évoquer la réalité des bases militaires existantes à Gaza comme premières indications de l’expansion et de la réinstallation coloniales.

Selon Kan, Weiss a déclaré que la présence militaire ouvrirait la voie à des communautés de colons juifs qui seraient reconnues par le gouvernement israélien, de la même manière que cela se produit en Cisjordanie occupée. Toutes les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée et à Jérusalem sont, bien entendu, illégales au regard du droit international, que les sionistes traitent avec mépris.

En octobre dernier, des ministres israéliens ont participé à une conférence ultranationaliste à la frontière de Gaza, le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir appelant à «l’émigration» comme «la solution la plus éthique» pour expulser les Palestiniens de Gaza.

La ministre de l’Égalité sociale et de la Promotion de la condition féminine May Golan a fait la promotion du vol de territoire comme étant ce qui nuit le plus aux Palestiniens. Les femmes palestiniennes ne figurent évidemment pas sur le radar ministériel de May Golan.

La sécurité est présentée comme la principale raison de l’expansion des colonies à Gaza. Cependant, le concept sioniste de «Grand Israël» n’est pas terminé et, avec l’investiture prochaine de Donald Trump à la présidence des États-Unis, le 1^er ministre israélien B.Netanyahu pourrait bien changer de ton et apporter un soutien ouvert au vol de terres par les colons illégaux à Gaza.

Après tout, le génocide israélien n’a pas pour but de permettre aux Palestiniens de retourner sur leurs terres; ils sont victimes d’un nettoyage ethnique.

Prendre le temps est la stratégie de Netanyahu depuis l’opération ‘Bordure protectrice’ en 2014. Un peu plus de 10 ans plus tard, et avec une communauté internationale servile et complice qui fait même de l’ombre au bilan présidentiel précédent de Trump, Netanyahu aura engrangé suffisamment de complicité et de silence pour mener à bien le génocide et remplacer les Palestiniens autochtones par des colons juifs.

Alors que Netanyahu attendait le bon moment, la communauté internationale a préservé les Palestiniens du génocide. Ce fut, et reste, vraiment, une collaboration cynique sans faille.

Ramona Wadi -

05.12.24

Source: ISM