FREE PALESTINE
7 décembre 2024

!!Génocide à Gaza: J 428!! Interview du grand historien palestinien Rashid Khalidi

 

 

«Israël s’est créé un scénario cauchemardesque»

 

Rashid Khalidi a été décrit comme l’intellectuel palestinien le plus important de sa génération, comme le successeur d’Edward Saïd et comme le plus éminent historien vivant de la Palestine. Voici des extraits de son interview (assez longue) par un journaliste du quotidien de gauche israélienne, Haaretz.

 

Le 1er mai dernier, au lendemain de l’irruption de la police new-yorkaise, à l’aide de grenades assourdissantes dans le bâtiment où s’étaient barricadés des manifestants pro-palestiniens sur le campus de l’université de Columbia, le professeur Rashid Khalidi s’est rendu à l’une des portes de l’université pour parler aux manifestants, mégaphone à la main:

 

’’Quand j’étais étudiant dans les années 1960, on nous disait que nous étions dirigés par ‘une bande d’agitateurs extérieurs’, par des politiciens dont personne ne se souvient aujourd’hui les noms. Nous étions la conscience de cette nation lorsque nous nous sommes opposés à la guerre du Vietnam et au racisme’’, a-t-il déclaré à la foule, ajoutant qu’’’aujourd’hui, nous honorons les étudiants qui, en 1968, se sont opposés à une guerre génocidaire, illégale et honteuse… Et un jour, ce que nos étudiants ont fait ici sera commémoré de la même manière. Ils sont – et ils étaient – du bon côté de l’histoire’’.


 

R. Khalidi, 76 ans, est descendant de l’une des familles palestiniennes les plus anciennes et les plus respectées de Jérusalem

 

Parmi ses membres figurent des politiciens, des juges et des érudits, et sa généalogie remonte au 14è siècle. La célèbre bibliothèque familiale, fondée par son grand-père en 1900 et installée dans un bâtiment mamelouk du XIIIè siècle dans la vieille ville de Jérusalem, à côté du Haram al-Sharif (mont du Temple), constitue la plus grande collection privée de manuscrits arabes en Palestine – le plus ancien d’entre eux est millénaire.

 

Pendant la guerre d’indépendance, Ismail Khalidi, le père de Rashid, était étudiant en sciences politiques à New-York, où Khalidi est lui-même né en 1948. Ce n’est pas le seul moment où sa biographie croise l’histoire du conflit, objet de ses recherches. Il enseignait à l’Université américaine de Beyrouth lorsque l’armée israélienne a assiégé la ville en 1982.

 

À la mi-septembre 1982, longtemps après un cessez-le-feu négocié par les Américains et le départ de l’OLP de Beyrouth, Khalidi a vu avec stupeur les fusées éclairantes destinées à éclairer le chemin menant aux camps de réfugiés de Sabra et Chatila pour les Phalanges Chrétiennes.


 

Que ressentez-vous à l’heure actuelle dans la société palestinienne?

 

«Il y a un degré de chagrin et de douleur qui ne disparaît pas, quand on pense au nombre de personnes qui ont été tuées et au nombre dont la vie a été ruinée à jamais: même si elles survivent, elles auront été traumatisées d’une manière inguérissable. En même temps, cela s’est déjà produit. Je veux dire, 19.000 personnes ont été tuées au Liban en 1982 – Libanais et Palestiniens. C’est horrible de dire cela, mais nous nous y sommes habitués; la société palestinienne est habituée à la souffrance et à la perte. Nous l’avons vécue, à chaque génération.

 

«Je ne pense pas que cela atténue le chagrin», poursuit-il. «Cela n’atténue certainement pas la colère, l’amertume. Tous ceux que je connais se réveillent chaque matin et regardent les dernières horreurs, et encore avant d’aller se coucher. Cela nous accompagne dans notre vie quotidienne, tout le temps, même quand nous essayons d’éviter d’y penser.»

 

Selon Khalidi, «les Israéliens vivent dans une bulle de fausse conscience que leurs médias et leurs politiciens créent pour eux, et sous-estiment le degré auquel le reste du monde sait ce qui se passe réellement. Le changement de l’opinion publique est le résultat du fait que les gens voient ce qui se passe réellement et réagissent comme des gens normaux face à la mort de bébés. Vous en ‘Israël’ ne voyez pas de bébés mourir. Vous, les Israéliens, en tant que groupe, en tant que collectif, n’avez pas le droit de voir cela.


 

Qu’est-ce qui vous a surpris dans le niveau de violence du 7 octobre?

 

«Comme les services de renseignements israéliens, je ne pensais pas qu’une attaque d’une telle ampleur pouvait être organisée. Mais, c’est comme une cocotte-minute. Vous exercez une pression constante, non seulement pendant des décennies, mais sur plusieurs générations. Et tôt ou tard, elle va exploser. N’importe quel historien peut vous dire que la bande de Gaza est l’endroit où le nationalisme palestinien s’est le plus développé. La pression exercée sur ces gens, coincés dans cette zone, qui voient leurs anciens villages juste de l’autre côté de la Ligne verte, n’importe quel historien aurait pu la prévoir. C’est une action et une réaction. Mais je ne m’attendais pas à un tel niveau.»


 

'Israël' a-t-il jamais eu une réelle opportunité de sortir de ce cycle sanglant?

 

«Je pense que c’est de plus en plus la direction prise par ‘Israël’ depuis la majeure partie de ce siècle. La dernière tentative israélienne, le dernier signe d’une volonté d’un gouvernement israélien de faire autre chose que d’utiliser la force, c’était sous l’ancien 1er ministre Ehud Olmert.


 

Pensez-vous que le Hamas était en train de vivre une véritable transformation qui aurait pu, à terme, conduire à la fin des violences?

 

«Je n’ai aucune idée personnelle de ce qui se passait dans le cœur et l’esprit des dirigeants du Hamas. Ce que je peux vous dire, c’est qu’au sein de l’éventail des opinions, une déclaration a eu une résonance qui se reflète, je pense, dans certaines déclarations chez certains de ses dirigeants. Cela comprend, je pense, la période précédant le document sur les prisonniers et le gouvernement de coalition de 2007, et peut-être même le cheikh Ahmed Yassine [fondateur du Hamas, assassiné par Israël en 2004], qui avait parlé d’une trêve de 100 ans. Est-ce qu’ils représentaient tout le monde? Je ne sais pas. Qu’avaient-ils dans le cœur? Je ne sais pas. Mais il semble qu’il y ait eu quelque chose qu’Israël a rigoureusement choisi d’étouffer.»


 

Comment expliquez-vous cela?

 

«Il est parfaitement clair que dans tout le spectre politique israélien, d’un bout à l’autre, personne n’a accepté l’idée d’un État palestinien totalement souverain et indépendant qui représenterait l’autodétermination. Du côté de Netanyahu, c’est clair. Mais même Rabin, dans son dernier discours à la Knesset, a déclaré: ’’Nous offrons aux Palestiniens moins qu’un État, nous contrôlerons la vallée du Jourdain.’’ Ce qui signifie une continuation de l’occupation sous une forme modifiée. C’est aussi ce que les anciens 1er ministres Barak et Olmert proposaient, avec quelques ajustements sur les bords.»


 

Peut-être que l’ouverture à un État se serait développée plus tard. Le discours de Rabin de 1995 a été prononcé sous une énorme pression politique.

 

«Peut-être. S’il n’y avait pas eu 750.000 colons, si Rabin n’avait pas été assassiné, si les Palestiniens avaient été beaucoup plus fermes dans les négociations. À Washington [1991-1994], nous avons dit aux Américains que nous négociions un gâteau alors que les Israéliens étaient en train de le manger par le biais de la colonisation. Et les Américains n’ont rien fait. A ce moment-là, il aurait dû être clair que si nous ne prenions pas position, la colonisation continuerait, le contrôle sécuritaire et l’occupation israéliens continueraient sous une forme différente. C’est ce qu’a fait Oslo.

 

«Une partie du problème est que les Palestiniens ont accepté les choses horribles qui nous ont été proposées à Washington. Ils ont donné 60% de la Cisjordanie à ‘Israël’ sous la forme de la zone C. Ce sont des concessions de l’OLP, ce n’est pas la faute d’’Israël’. Aucun dirigeant palestinien n’aurait dû accepter de tels accords.»

 

 

Est-il possible que la région ait raté une occasion historique à cause du leadership de Yasser Arafat?

 

«Clinton a gaspillé sept ans et demi de sa présidence – alors qu’il n’est pas un canard boiteux mais un canard mort, des gens à Camp David. Vous voulez négocier? Alors faites-le dans le délai fixé par l’accord d’Oslo que vous avez signé sur la pelouse de la Maison Blanche en 1993. Le processus aurait dû être achevé en 1999. Barak avait déjà perdu sa majorité à la Knesset – un autre mort-vivant.

 

Quant à Arafat, où est-il en 2000? J’ai vécu à Jérusalem au début des années 1990. On pouvait aller n’importe où avec des plaques d’immatriculation vertes, de la Cisjordanie au plateau du Golan, à Eilat, à Gaza. Il y avait 100.000 travailleurs palestiniens en ‘Israël’ et des Israéliens qui faisaient leurs courses dans toute la Cisjordanie. En 1999, l’économie palestinienne était paralysée: permis, check-points, murs, blocus, séparation. La popularité d’Arafat s’est effondrée.»


 

Les attentats suicides ont-ils joué un rôle important dans l’échec du processus?

 

«Souvenez-vous de ce qui a précédé les attentats suicides. Je sais que les attentats suicides des années 1990 ont eu un impact énorme sur l’opinion publique israélienne, mais ce n’est pas vraiment la question. Si le colonisateur veut décoloniser, il prend la décision de le faire. Et il y a deux façons de le faire comprendre au colonisateur: lorsque le coût devient trop lourd et que l’opinion publique change chez lui; ou lorsque le colonisé élabore une stratégie qui fonctionne à plusieurs niveaux.»

 

«Les Irlandais ont trouvé une stratégie, les Algériens et les Vietnamiens aussi. Les Palestiniens, à mon grand désespoir et à ma grande tristesse, n’en ont pas trouvé. Ni pour approcher le public israélien sans passer par les dirigeants, ni pour traiter avec votre métropole, à savoir les États-Unis et l’Europe, sans lesquels vous n’existez pas en tant qu’État indépendant et vous n’avez ni bombes ni avions. Les Irlandais ont été brillants, les Algériens ont été très intelligents, et les Vietnamiens géniaux. Les Palestiniens, pas si intelligents. Si vous voulez ma critique des dirigeants palestiniens, la voici.»


 

Votre explication de la montée du Hamas est essentiellement factuelle: l’alternative diplomatique de l’OLP a entraîné une dégradation des conditions de vie des Palestiniens et a laissé un vide politique dans la branche militante, que le Hamas a comblé. Mais qu’en est-il du rôle de la religion et des aspirations islamiques dans la société palestinienne?

 

«La religion a été un élément important du nationalisme palestinien depuis le début, mais sa pénétration dans le mouvement a été fluctuante. À l’apogée de l’OLP, les islamistes étaient très faibles – presque inexistants politiquement. Donc, pour dire que la société palestinienne est profondément musulmane et profondément islamiste, il faudrait pouvoir expliquer pourquoi cela n’a pas été le cas pendant plusieurs décennies. Le Hamas n’a jamais obtenu la majorité absolue parmi les Palestiniens. En 2006, il a remporté 43% des voix. Je connais des chrétiens de Bethléem qui ont voté pour le Hamas parce qu’ils en avaient assez du Fatah. Je ne pense donc pas que même 43% représentent leur popularité réelle à cette époque.»


 

Vous critiquez ‘Israël’ pour avoir ignoré la possibilité que le Hamas ait connu un changement au cours de ces années. Mais ce que beaucoup se demandent, c’est pourquoi les Palestiniens n’ont pas profité de l’occasion du désengagement d’Israël de Gaza en 2005 pour développer leur société et construire une alternative pacifique?

 

«Parce que l’occupation n’a jamais pris fin. C’est une question profondément stupide, qui est posée par des gens qui tentent de justifier un récit fondamentalement faux. Gaza n’a jamais été ouverte; elle a toujours été occupée. L’espace aérien, l’espace maritime, chaque entrée, chaque sortie, chaque importation, chaque exportation – le satané registre de la population est resté entre les mains d’’Israël’. Qu’est-ce qui a changé? Quelques milliers de colons ont été expulsés. Ainsi, au lieu d’être dans de petites prisons à l’intérieur de Gaza, les Palestiniens se trouvent désormais dans une grande prison à Gaza. Ce n’est pas la fin de l’occupation, c’est une modification de l’occupation. Ce n’est pas la fin de la colonisation.

 

«Dov Weissglas, a dit dans une interview au Haaretz en 2004, que le plan de désengagement de Sharon ’’fournit la quantité de formol nécessaire pour qu’il n’y ait pas de processus politique avec les Palestiniens’’. Vous pensez que nous ne savons pas lire l’hébreu, pour l’amour de Dieu? Un État signifie souveraineté. Et la souveraineté ne signifie pas qu’une puissance militaire étrangère occupe le pays et contrôle votre registre de la population. Pensez-y deux minutes. C’est comme si le Bureau du recensement des États-Unis était contrôlé à Moscou. Sérieusement? Les importations et les exportations sont décidées par un caporal ou un bureaucrate dans un ministère à Tel-Aviv ou à Jérusalem? Sérieusement? Et les Palestiniens sont censés dire: «Oh, créons une jolie petite utopie à l’intérieur de la prison»? Quelle absurdité est-ce là?»


 

Que pensez-vous de la lutte armée d’un point de vue moral?

 

«Commençons par le fait que la violence est la violence; la violence d’État et la violence non étatique sont toutes deux de la violence. Si nous n’acceptons pas ces principes, nous ne pouvons pas parler. La violence du colonisateur est cent fois plus intense que la violence du colonisé. Donc si nous voulons parler de violence, parlons de violence; si nous ne voulons nous concentrer que sur le ‘terrorisme’ et la violence des Palestiniens, nous ne parlons pas le même langage.»

 

«Le 2è point est que depuis la Seconde Guerre mondiale, il est admis légalement que les peuples sous domination coloniale ont le droit d’utiliser tous les moyens pour leur libération, dans les limites du droit international humanitaire. Cela signifie combattants et non-combattants, cela signifie proportionnalité. Ce n’est pas de la morale, c’est du droit international.

 

«Mais cela s’applique aux deux parties, colonisateur et colonisé, s’ils acceptent le droit international humanitaire. Quand vous détruisez un bâtiment entier pour tuer un membre du Hamas à Jabaliya, il est clair que la proportionnalité et la discrimination sont tombées à l’eau.


 

Comment évaluez-vous l’effet du BDS – le mouvement de boycott contre 'Israël' – aujourd’hui, deux décennies plus tard?

 

«Il y a 20 ans, les résolutions BDS n’auraient pas pu être adoptées sur aucun campus américain; aujourd’hui, elles sont adoptées facilement. Mais aucun boycott n’a été institué, ou très peu; aucune sanction n’a été imposée; et il y a eu très peu de désinvestissements.»

 

Le fait est que l’opinion publique a changé. Le but du BDS était d’ouvrir un sujet que l’autre camp ne voulait pas ouvrir. Pourquoi les Israéliens traitent-ils d’antisémites tous ceux qui osent parler de ce génocide à Gaza? Parce qu’ils n’ont pas d’arguments, ils n’ont rien à dire; alors faites-les taire avec l’accusation la plus toxique possible dans le monde occidental. Le but du BDS, n’était pas de provoquer de véritables boycotts, désinvestissements ou sanctions. C’était un levier pour ouvrir un sujet dont personne ne voulait discuter. Et cela a été, à mon avis, un énorme succès à cet égard.

 

«Maintenant, les Hollandais, les Allemands, les Espagnols, les Canadiens commencent à restreindre certaines livraisons d’armes à ‘Israël’. Ces mesures et d’autres sont le résultat d’un changement d’opinion dans la métropole occidentale, et cela est en grande partie dû au BDS.»


 

Dans le mouvement anti-apartheid, la coopération avec les Sud-Africains blancs était cruciale. Que peut-on faire pour élargir l’alliance judéo-palestinienne?

 

«C’est une question difficile. Parmi de nombreux Palestiniens, en particulier les jeunes, il existe une résistance à ce qu’ils appellent la ‘normalisation’. Et cela, dans une certaine mesure, empêche certaines personnes de voir la nécessité de trouver des alliés de l’autre côté. En fin de compte, vous ne gagnerez pas sans cela. C’est plus difficile que n’importe quelle autre lutte de libération, parce que ce n’est pas un projet colonial dans lequel les gens peuvent rentrer chez eux. Il n’y a pas de métropole. Les juifs sont en ‘Israël’ depuis trois ou quatre générations. Ils ne vont nulle part. Ce n’est pas comme si vous faisiez appel aux Français et qu’ils ramènent leurs colons chez eux. C’est plutôt comme en Irlande et en Afrique du Sud, où il faut accepter ce que l’on considère comme une population distincte, mais qui est maintenant enracinée, et qui a développé une identité collective.»


 

Néanmoins, vous analysez ce conflit comme un cas de colonialisme de peuplement

 

«Vous entendez ce que disent les gens de l’aile droite du gouvernement actuel à propos de Gaza, vous voyez ce qu’ils font en Cisjordanie, comment ils ont dépouillé les gens de leurs terres et les ont restreints en Galilée et dans le Triangle [une zone densément peuplée par des Arabes dans le centre d’’Israël’] après 1948. Si ce n’est pas du colonialisme de peuplement, je ne sais pas ce que c’est. Tout ce qui a été fait depuis le début s’inscrit clairement dans ce paradigme.

 

«Mais le sionisme commence comme un projet national, puis ils trouvent un mécène, et ensuite ils utilisent des moyens coloniaux de peuplement. C’est unique. Aucun de ces autres cas de colonisation de peuplement ne commence comme un projet national. Le paradigme colonial de peuplement n’est utile que jusqu’à un certain point. Et ‘Israël’ est le cas le plus unique que l’on puisse imaginer.


 

Quelles perspectives voyez-vous?

 

«L’extermination d’un camp par l’autre est impossible. L’expulsion d’un camp par l’autre est, j’aurais dit impossible, même si cela semble l’être aujourd’hui, mais peu probable. Donc, vous avez deux peuples. Soit la guerre continue, soit ils en viennent à comprendre qu’ils doivent vivre sur la base d’une égalité absolue. Ce n’est pas une réponse très optimiste, mais c’est la seule réponse. Permettez-moi d’ajouter que cette résolution du conflit est beaucoup plus proche du fait de la guerre actuelle, car l’opinion publique occidentale s’est retournée contre ‘Israël’ d’une manière qui ne s’est jamais produite, depuis la déclaration Balfour en 1917, en faveur d’un foyer juif en Palestine, jusqu’à aujourd’hui.

 

«L’opinion publique occidentale a toujours été unanimement favorable à ‘Israël’, à de minuscules exceptions près. En 1982, quand ils ont vu trop de bâtiments détruits et trop d’enfants tués [au Liban], et lors de la 1è Intifada [1987-1992], quand il y avait trop de chars face à trop d’enfants qui jetaient des pierres. Mais à part cela, le soutien est total auprès des élites, et dans l’opinion publique. Mais, les choses ont changé et le temps presse. ‘Israël’ s’est créé, par son comportement depuis le 7 octobre, un scénario cauchemardesque à l’échelle mondiale.»
 

Interview réalisée par Itay Maschiah (Haaretz) -

30.11.24

Source: europalestine.com (pour l’interview complète)

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