!!Génocide à Gaza: J 427!! «La catastrophe à Gaza est un effondrement de notre humanité commune»
![](https://image.canalblog.com/B7GRumVAor37eJUauCOe_9Br1Ro=/filters:no_upscale()/image%2F1293809%2F20241204%2Fob_8821b2_decombsauv.jpeg)
‘Israël’ poursuit sa guerre génocidaire à Gaza, en Cisjordanie et au Liban, où de nombreux rapports indiquent que le cessez-le-feu a été violé à plusieurs reprises
Point sur la situation à Gaza, alors que la vice-Secrétaire générale de l’ONU, Amina Mohammed qualifiait la situation d’«apocalyptique», affirmant que «la catastrophe à Gaza n’est rien de moins qu’un effondrement complet de notre humanité commune» et que «le cauchemar doit cesser».
A Gaza depuis le 7 octobre 2023:
44.466 morts
105.358 blessés
1,9 million de déplacés
Au Liban depuis le 7 octobre 2023:
3.961 morts
16.520 blessés
1,2 million de déplacés
En Cisjordanie depuis le 7 octobre 2023:
801 morts
19.031 déplacés
![](https://image.canalblog.com/VyckRSPCTXe9L9BlJTvxZgaEvYM=/filters:no_upscale()/image%2F1293809%2F20241204%2Fob_32c9cf_beit-lahia.webp)
60 jours de nettoyage ethnique dans le nord de Gaza
Le siège israélien dans le nord de la bande de Gaza, commencé début octobre et entré aujourd’hui dans son 60è jour, et la campagne de bombardements qui l’accompagne, ont été accompagnés de raids dans les centres d’hébergement, l’armée forçant les gens à partir et malmenant les familles qui fuient.
Près de 90% de la population a été contrainte de fuir, et il ne reste plus que ~ 70.000 Palestiniens dans le nord de Gaza, confrontés à la famine et aux bombardements incessants. L’agence des Nations-Unies pour l’aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) déclarait jeudi dernier que les conditions de survie «diminuaient», dénonçant le blocage systématique par ‘Israël’ de tout acheminement d’aide humanitaire.
Mercredi passé, les soldats israéliens ont assiégé une école abritant des civils à Beit Lahia, dans le nord de Gaza, et ont forcé les Palestiniens à la quitter, selon les médias locaux. L’armée israélienne a ensuite violemment bombardé Beit Lahia au cours du week-end, ainsi que Jabaliya, où les soldats ont fait exploser plusieurs immeubles résidentiels.
Les ordres d’évacuations continuent d’être imposés aux habitants, mais de nombreux témoignages expliquent que les attaques répétées sur les refuges humanitaires et les conditions très difficiles de vie dans les campements dissuadent les Palestiniens de fuir.
Des drones israéliens ont également largué des bombes sur les environs de l’hôpital Kamal Adwan de Beit Lahia, qui avait été évacué de force il y a un mois par les forces israéliennes. L’hôpital a depuis repris ses activités avec seulement deux médecins, dont son directeur, qui a été blessé par des tirs israéliens. Une centaine de patients palestiniens et leurs familles continuent de trouver refuge dans l’hôpital.
Le directeur général des hôpitaux de campagne à Gaza Marwan Al-Hams a déclaré que ''quiconque est blessé dans le nord de Gaza finira par mourir, soit des frappes israéliennes, soit de ses blessures'', soulignant qu’''il n’y a pas de capacités chirurgicales ni d’unités de soins intensifs'' dans la région.
Samedi, l’ancien ministre de la guerre et ancien chef d’état-major de l’armée israélienne, Moshe Ya’alon, membre du Likud, a déclaré dans une interview accordée à une chaîne de télévision israélienne qu’Israël se livrait à un nettoyage ethnique à Gaza, en pointant spécifiquement du doigt Jabaliya et le nord de Gaza.
Après avoir essuyé de nombreuses critiques à l’intérieur d’’Israël’, M. Ya’alon est revenu sur ses propos, affirmant qu’il s’en tenait à ses déclarations et ajoutant qu’il avait fondé ses conclusions sur les témoignages de soldats déployés à Gaza.
Massacres sur les refuges
Alors qu’’Israël’ continue de délivrer des ordres d’évacuation au nord de Gaza et que de nombreux civils témoignent de «marches de la mort» où les soldats menacent, blessent et tuent celles et ceux qui tentent de fuir, les zones désignées comme «sûres» sont également attaquées. De nombreux assauts meurtriers ont été rapportés ces derniers jours dans ces zones 'humanitaires'.
Mercredi, les soldats d’’Israël’ ont bombardé une école où étaient abritées plusieurs familles palestiniennes qui avaient obéi aux ordres d’évacuation et fui leurs domiciles. Au moins 18 Palestiniens ont été tués, et les survivants décrivent des scènes d’une violence ahurissante: ''Ceux que nous avons vus et à qui nous avons parlé tous les jours, nous les avons vus après le massacre coupés en morceaux, avec des membres et des parties, sans tête'', témoigne une Palestinienne à l’hôpital baptiste, où ont été transportés les corps des victimes. ''Nos enfants voient ces scènes tous les jours. Nous vivons avec elles à chaque instant et imaginons que ce qui est arrivé aux martyrs pourrait nous arriver. De quoi sommes-nous coupables pour vivre une telle vie?''
Le lendemain, l’armée israélienne a assassiné plus de 18 Palestiniens dont plusieurs enfants, et fait au moins 55 blessées au cours de 17 frappes aériennes consécutives qui ont visé le camps de réfugiés de Nuseirat. Au moins une de ces frappes a visé un centre de distribution alimentaire.
L’aide humanitaire ciblée et poussée à renoncer à sa mission
Samedi 30 novembre, trois collaborateurs de l’ONG états-unienne World Central Kitchen (WCK) ont été tués par une frappe israélienne alors qu’ils se trouvaient dans une voiture dans le nord-est de Khan Younès, dans la bande de Gaza. Deux autres personnes ont été tuées dans cette attaque. WCK a annoncé suspendre ses activités dans le territoire palestinien en réponse à cette attaque.
Le même jour, la soupe populaire de Gaza annonçait sur les réseaux sociaux la mort de Mahmud Al-Madhoun, un de ses fondateurs et cuisiniers: ’’Ce matin, un drone israélien a survolé le quartier, attendant que le chef Mahmud commence sa routine quotidienne à l’hôpital Kamal Adwan. Il venait à peine de sortir lorsqu’il a été pris pour cible et assassiné’’. Ce projet d’initiative palestinienne fournit plus de 3.000 repas par jour aux habitants de Gaza, et est devenu une béquille alimentaire essentielle.
![](https://image.canalblog.com/kwoJEmCfS0kB1AwIO-ZBdmFNqbA=/filters:no_upscale()/image%2F1293809%2F20241204%2Fob_6b3fdb_faim.jpg)
Lundi 2 décembre, c’est l’UNRWA qui annonçait être contrainte d’interrompre ses expéditions d’aide par le point de passage de Karam Abu Salem vers Gaza. L’agence, qui est le plus grand fournisseur d’aide à Gaza, a déclaré dans un communiqué que la route pour acheminer l’aide au point de passage était dangereuse depuis des mois, en particulier depuis l’invasion israélienne de Rafah en avril dernier, et que plusieurs chauffeurs de camion et travailleurs humanitaires avaient été tués ou blessés, ajoutant que «cela ne peut pas continuer à mettre leur vie en danger».
Au cours du mois dernier, les convois d’aide ont fait l’objet de raids et de pillages par des bandes armées en route vers Gaza, alors que l’armée israélienne est accusée d’inaction. L’UNRWA a également déclaré que l’acheminement de l’aide humanitaire «est devenu impossible» en raison du «siège israélien, des obstacles posés par les autorités israéliennes, des décisions politiques visant à restreindre les quantités d’aide, du manque de sécurité sur les itinéraires d’acheminement de l’aide et du ciblage de la police locale».
Alors que l’entièreté de la bande de Gaza subit la famine, encore plus dramatique dans le nord assiégé, ces annonces ne pourront qu’empirer la situation. Des informations parues dans la presse locale indiquent que deux femmes et une enfant sont mortes, piétinées lors d’une bousculade devant une boulangerie de Deir el-Balah où une foule s’était massée pour acheter du pain.
Dans ce climat de pénuries catastrophiques, la diminution des réserves alimentaires et la fermeture des boulangeries ont en effet déclenché des violences physiques dans les boulangeries et les points de distribution restants. Plusieurs boulangeries ont fermé en raison «du manque de farine et des incidents violents qui ont fait des morts et des blessés».
Rédaction Agence Médias Palestine -
03.12.24
Source: agencemediapalestine.fr