FREE PALESTINE
28 novembre 2024

!!Génocide à Gaza: J 419!! Les prix des denrées alimentaires montent en flèche à Gaza...

Une population affamée espère obtenir un peu de pain

 

...après le pillage de près de 100 camions d’aide, aggravant les pénuries

 

L’OMS déclare que le détournement par des hommes armés a aggravé la pénurie déjà grave de nourriture, de médicaments et d’autres produits d’aide.

 

Les prix des denrées alimentaires ont grimpé en flèche à Gaza après le pillage de près de 100 camions d’aide, dans un contexte de crise alimentaire déjà grave causée par plus d’un an de guerre entre ‘Israël’ et le Hamas.

 

Le détournement par des hommes armés, ce week-end, de 98 camions d’un convoi de 109 - la plus grande attaque de ce type à ce jour - a aggravé les pénuries de nourriture, de médicaments et d’autres aides, selon Margaret Harris, porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé. ’’Il est de plus en plus difficile d’acheminer l’aide’’, a-t-elle déclaré.

 

La quantité d’aide entrant dans le territoire palestinien assiégé est tombée à son plus bas niveau depuis 11 mois, selon les données officielles israéliennes, malgré l’ultimatum lancé par les États-Unis le mois dernier pour que davantage de fournitures humanitaires parviennent à la population désespérée de Gaza, qui compte 2,3 millions de personnes, dont près de la totalité a été déplacée.

 

Depuis le début du mois de novembre, Israël affirme avoir autorisé l’entrée de 88 camions par jour en moyenne, soit une fraction des 600 camions quotidiens que les organisations humanitaires jugent nécessaires pour répondre aux besoins fondamentaux.

 

Dans le tiers Nord de Gaza, où les forces israéliennes mènent depuis des semaines une offensive qui a tué des centaines de personnes et en a déplacé des dizaines de milliers d’autres, la famine pourrait déjà s’être installée, selon les experts.

 

Les organisations humanitaires opérant dans la bande de Gaza se sont efforcées de collecter et de distribuer des fournitures dans le cadre de l’activité militaire israélienne, des blocages de mouvements et des attaques israéliennes qui ont visé les employés. Selon l’ONU, environ un tiers de l’aide est volé par des bandes armées qui la revendent à des prix exorbitants.

 

Le marché fluctue, mais avant la guerre, un sac de farine coûtait 40 shekels (~10 €) et le lait en poudre 30 shekels (~7.5 €). Aujourd’hui, dans le Centre et le Sud de la bande, où la majorité de la population a fui, les prix atteignent respectivement 375 shekels (~94€) et 300 shekels (~75€) - si l’on peut s’approvisionner.

 

‘Israël’ nie avoir délibérément restreint l’aide à Gaza, ou fermé les yeux sur la prolifération des gangs et du crime organisé depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre dernier qui a déclenché la guerre. Il accuse également le Hamas de détourner l’aide.

 

Le groupe militant palestinien dément ces accusations et affirme à son tour qu’’Israël’ a tenté de fomenter l’anarchie en prenant systématiquement pour cible les policiers employés par le Hamas qui gardent les convois d’aide.

 

Mardi, des informations sont apparues selon lesquelles, face aux nouvelles craintes de famine, le Hamas - dont les capacités militaires et de gouvernement ont été fortement dégradées au cours des treize mois de combat - avait formé une nouvelle force armée de lutte contre le pillage.

 

Les «comités populaires et révolutionnaires», créés au début du mois, sont composés de combattants du Hamas bien équipés, de groupes alliés et de clans locaux, et ont déjà effectué 15 missions au cours desquelles des pilleurs ont été pris en embuscade et tués, selon un responsable du Hamas qui a parlé à Reuters sous le couvert de l’anonymat.

 

Après le détournement du convoi de l’ONU samedi, le ministère de l’Intérieur du Hamas a déclaré lundi en fin de journée que 20 personnes avaient été tuées lors d’une opération visant à récupérer les marchandises.

 

Dans un communiqué, le Hamas a déclaré que les vols avaient «gravement affecté la société et conduit à des signes de famine dans le Sud de la bande de Gaza», et a averti que l’opération était le début d’une campagne plus large pour s’attaquer au problème.

 

Les dirigeants communautaires du centre de la bande de Gaza ont déclaré que la population locale s’était défendue contre les pilleurs et avait réussi à récupérer certains des camions volés, qui ont ensuite été restitués au Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM). Des témoins ont décrit une autre fusillade au cours du week-end, lorsque des combattants du Hamas à bord de deux voitures ont poursuivi des hommes soupçonnés de pillage qui conduisaient un autre véhicule, ce qui a entraîné la mort des suspects.

 

Shaban, un ingénieur de la ville de Gaza déplacé à Deir al-Balah, a déclaré à Reuters: ’’Il y a une campagne contre les voleurs, nous le voyons. Si la campagne se poursuit et que l’aide afflue, les prix baisseront car l’aide volée apparaît sur les marchés à un prix élevé.’’

 

Depuis l’échec d’une trêve au bout d’une semaine en novembre dernier, les négociations sur le cessez-le-feu dans la guerre de Gaza ont échoué à plusieurs reprises. Le Qatar, qui jouait le rôle de médiateur, a annoncé au début du mois qu’il renonçait à son rôle tant qu’’Israël’ et le Hamas ne feraient pas preuve de «volonté et de sérieux» dans les pourparlers.

 

Parallèlement, l’espoir d’une trêve grandit dans la guerre qui oppose depuis deux mois ‘Israël’ à la puissante milice libanaise du Hezbollah.

 

Lors d’une visite à Beyrouth mardi, l’envoyé de l’administration Biden, Amos Hochstein, a déclaré qu’un accord était «à notre portée» après des «discussions très constructives» avec le président du parlement libanais, Nabih Berri, un allié du Hezbollah qui joue le rôle de médiateur pour le compte du groupe.

 

La proposition devrait se concentrer sur le retrait des combattants du Hezbollah et des forces israéliennes de la zone tampon de l’ONU qui sépare les deux pays, qui sera alors surveillée par des milliers de soldats de la paix de l’ONU et des troupes libanaises supplémentaires.

 

L’exigence d’’Israël’ de pouvoir conserver sa «liberté d’action» pour répondre aux menaces du Hezbollah reste une condition que le Liban n’acceptera probablement pas.

 

Bethan McKernan -

21.11.24

Source: france-palestine.org

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