!!Génocide à Gaza: J 413!! Après plus de 410 jours de génocide et des milliers de victimes, la justice tente de reprendre la main
La CPI délivre (enfin!) des mandats d'arrêt contre Netanyahu et Gallant pour “crimes de guerre” & ’’crimes contre l’humanité’’ commis à partir du 08 octobre 2023
La Cour pénale internationale (CPI) a délivré ce jeudi des mandats d'arrêt à l'encontre du 1er ministre de l'occupation israélienne Benjamin Netanyahu, et de l'ancien ministre de la Sécurité Yoav Gallant pour “crimes contre l'humanité et crimes de guerre”.
Cela marque une escalade significative dans les actions juridiques concernant la guerre contre Gaza, obligeant les 124 États membres de la CPI à détenir Netanyahu et Gallant s'ils pénètrent sur leur territoire.
Selon le communiqué, les mandats d’arrêt sont classés «secrets», pour protéger les témoins et garantir le déroulement des enquêtes. Cependant, le tribunal a décidé de divulguer les informations ci-dessous car une conduite similaire à celle évoquée dans le mandat d’arrêt semble se poursuivre. En outre, le tribunal a estimé qu’il était dans l’intérêt des victimes et de leurs familles d’être informées de l’existence des mandats d’arrêt à leur encontre.
La Cour a annoncé son rejet unanime de l'appel d'’Israël’ contestant la compétence de la CPI. Le communiqué explique que le tribunal a considéré que le comportement de Netanyahu et de Gallant relevait de sa compétence. La Chambre a indiqué qu’elle avait décidé lors d’une formation antérieure que la compétence de la Cour dans cette affaire s’étendait à Gaza, à la Cisjordanie, et y compris à Jérusalem-Est.
La CPI a déclaré qu'il existe des “motifs suffisants” de croire que Netanyahu et Gallant “portent une responsabilité pénale pour le crime de guerre consistant à recourir à la famine comme stratégie de guerre”.
Elle a également indiqué qu'ils ont “intentionnellement et sciemment privé” la population civile de Gaza de ressources essentielles, notamment de nourriture, d'eau, de fournitures médicales et de carburant.
B.Netanyahu a déjà rejeté la demande du procureur de la CPI en mai pour des mandats d'arrêt, la décrivant comme “absurde et fausse”, et une “distorsion de la réalité”.
En outre, la Cour a délivré un mandat d'arrêt à l'encontre du chef du Hamas, Mohammad Deif, en citant des accusations de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre présumés.
Il convient de noter qu'en juin, la Chambre des représentants des États-Unis a adopté un projet de loi qui, s'il est mis en œuvre, révoquerait les visas américains des fonctionnaires de la CPI, restreindrait leur entrée aux États-Unis et imposerait des sanctions financières à tout membre du personnel de la CPI impliqué dans des poursuites ou la détention d'alliés des États-Unis.
À l'époque, le président américain sortant, Joe Biden, avait exprimé sa vive opposition à la législation, qui a été adoptée à une majorité de 247 voix contre 155, avec le soutien de 42 Démocrates.
Le sénateur John Thune, en passe de devenir le chef de la majorité au Sénat, a déclaré dimanche que les États-Unis doivent adopter une législation imposant des sanctions à la Cour pénale internationale (CPI) si celle-ci procède à l'émission de mandats d'arrêt contre le 1er ministre israélien Netanyahu ou d'autres responsables israéliens.
“Si la CPI et son procureur ne reviennent pas sur leurs actions scandaleuses et illégales visant à délivrer des mandats d'arrêt contre des responsables israéliens, le Sénat devrait immédiatement adopter une législation sur les sanctions, comme l'a déjà fait la Chambre des représentants sur une base bipartite”, a-t-il posté sur X.
La CPI dit avoir «des motifs raisonnables de croire» que B.Netanyahu et Y.Gallant «portent la responsabilité pénale» des crimes suivants: «le crime de guerre consistant à utiliser la famine comme méthode de guerre», «crimes contre l’humanité» parmi lesquels des «meurtres, persécutions et autres actes inhumains», et la perpétration d’«attaques intentionnellement dirigées contre la population civile».
Depuis début octobre 2023, ‘Israël’ mène une agression barbare, qui a fait près de 45.000 morts (recensés) dans la bande de Gaza et près de 3.560 autres au Liban jusqu’à présent.
Les attaques meurtrières d’’Israël’ ont en outre déplacé presque toute la population de Gaza et plus d’un cinquième des habitants du Liban.
Tollé parmi les responsables israéliens
La classe politique israélienne est presqu’unanime contre la décision de la CPI.
Pour le chef du «Camp d’État», Benny Gantz, elle relève «d’un aveuglement moral et une honte historique qui ne sera jamais oubliée».
Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a qualifié la décision du tribunal de «honte sans précédent» qui «montre une fois de plus que le tribunal est antisémite». Ben-Gvir a souligné son plein soutien à Netanyahu, estimant que la réponse aux mandats d’arrêt doit être «en appliquant la souveraineté à toutes les terres de Judée et Samarie (Cisjordanie), en élargissant les colonies, en rompant les relations avec l’Autorité palestinienne et en lui imposant des sanctions».
La ministre israélienne des Transports, Miri Regev, a qualifié les mandats d’arrêt d’«absurdité juridique».
L’ancien 1er ministre de l’occupation israélienne, Naftali Bennett, a déclaré que ceux qui devraient avoir honte sont les membres du tribunal et non les dirigeants «d’’Israël’».
S’est relativement démarqué de ces positions le chef de l’opposition israélienne, Yaïr Lapid, qui a qualifié les mandat d’arrêt d’«échec politique». ’’Nous sommes allés dans cette guerre avec le monde entier à nos côtés, mais maintenant la situation est différente à cause de la politique du gouvernement’’, a-t-il dit.
Pour l’UE: une décision contraignante
Le commissaire européen à la politique étrangère et de la sécurité, Josep Borrell, a déclaré jeudi que la décision de la Cour pénale internationale d’arrêter Netanyahu et Gallant était contraignante.
’’La décision doit être respectée et appliquée par tous les pays et les partenaires de la Cour’’, a ajouté Borrell, lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, à Amman, la capitale jordanienne.
La vice-première ministre belge, Petra de Soter, a déclaré que l’Union européenne devait se conformer aux deux mandats d’arrêt. Dans une publication sur les réseaux sociaux, De Soter a ajouté: «L’Europe devrait se conformer à la résolution, imposer des sanctions économiques, suspendre l’Accord de partenariat avec ‘Israël’ et soutenir les deux mandats d’arrêt». Elle a souligné que les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité ne pouvaient pas rester impunis.
Rédactions diverses -
21.11.24
Sources: divers